Le président chilien a achevé ce jeudi sa visite officielle de trois jours en Italie. La rencontre avec le pape a duré quelque 25 minutes, en espagnol, en présence d'un interprète mais le président parlant un castillan très clair, était compris directement par le pape, qui parle espagnol, a confié l'interprète, un religieux, à l'issue de l'entretien.
Au terme de la conversation, le président a présenté à Benoît XVI son épouse, Cecilia Morel – tailleur noir et mantille -, et les 16 autres personnes de sa suite, dont le président de la Cour suprême, 3 ministres et 9 parlementaires.
Le président a indiqué, à l'issue de sa visite, qu'il avait invité le pape au Chili, en rappelant que « les Chiliens ont la nostalgie de la visite de Jean-Paul II ». Le pape, a-t-il confié « m'a rappelé qu'il a 84 ans, que ce serait difficile, mais qu'il ferait tout son possible ».
Parmi les thèmes abordés au cours de ces entretiens, indique la salle de presse du Saint-Siège : « La protection de la vie humaine et de la famille, l'aide au développement intégral, la lutte contre la pauvreté, le respect des droits humains, la justice et la paix sociale ».
Dans ce contexte, le pape et le président, poursuit la même source, ont redit « la contribution positive des institutions catholiques dans la société chilienne, spécialement dans la promotion humaine et dans la formation ».
Les entretiens ont aussi permis d'examiner « la situation en Amérique latine, et l'on a enregistré la convergence entre le Saint-Siège et le gouvernement chilien sur les valeurs fondamentales de la coexistence humaine ».
Le président a offert au pape un encensoir d'argent, copie de l'encensoir de la cathédrale de Santiago. Les ministres et le président de la Cour suprême ont offert au pape une Bible en langue « mapuche » – langue des aborigènes de la zone centre-sud du Chili et de l'Argentine – et un exemplaire de la Constitution qui défend le droit à la vie. Le pape a offert les médailles du pontificat.
Après la rencontre avec le pape, le président chilien a été reçu par le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, accompagné du secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.
Le président a confié à la presse, au terme de sa visite, que le pape « adresse à tous les Chiliens des paroles d'encouragement, pour la lutte que nous menons pour défendre la vie humaine de la conception à la mort naturelle, pour défendre l'enfant à naître, la famille et les droits humains au Chili et dans le monde entier, mais aussi pour la liberté et pour la protection de l'environnement ».
Les premiers mots du président avaient été pour dire au pape que l'année a été difficile – sort des mineurs bloqués sous terre, tremblement de terre – mais s'était bien conclue.
Le président a remercié le pape pour ses paroles « lorsque le pays a été frappé par le tremblement de terre et à propos de l'accident des mineurs ».
Anita S. Bourdin
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