Accès nouveau à l'Evangile
Mgr Joaquín García Benítez, archevêque de Medellín, a annoncé que la Miséricorde divine prendra « toute sa signification comme service de l’élan missionnaire de l’Eglise » au cours de ce congrès. Il a en effet été chargé de la préparation du congrès par la Conférence épiscopale colombienne.
C'est la première fois qu’un Congrès de la Miséricorde divine aura en dehors de l'Europe, après Rome en 2008 et Cracovie en 2011. Le cardinal Schönborn, archevêque de Vienne, souligne que la capitale colombienne a été sélectionnée pour « son aptitude à aller au cœur de l'Evangile et à offrir une inspiration pour l'Eglise d'aujourd’hui ».
Le Congrès explicitera combien le thème de la Miséricorde est central pour la vie chrétienne aujourd’hui. Par la Miséricorde divine, toujours plus de gens trouvent en effet un nouvel accès à l'Evangile.
« Sans la mission, l'Eglise meurt »
« Sans la mission, l'Eglise meurt », a souligné Mgr Garcia. L'élan missionnaire de la communauté chrétienne ne peut se déployer « qu'à partir d'une expérience personnelle de la Miséricorde ». A côté de cette conversion personnelle, c'est une « conversion pastorale » qui sera également « déterminante pour l'avenir de l'Eglise ».
« La Miséricorde consiste dans le fait que nous n'attendons pas que les gens viennent à nous. Au contraire, c'est nous qui partons à leur rencontre, d'une porte à l'autre, pour apporter le message de la Miséricorde », ajoute Mgr Garcia qui précise encore : « si une paroisse n'est pas missionnaire, elle n'a pas de miséricorde. »
L'Eglise colombienne attend du Congrès mondial un renouveau ecclésial et une contribution à la paix stable dans ce pays blessé depuis des décennies par des guerres civiles et des conflits liés à la drogue. « Le chemin de la Miséricorde divine est pour nous un chemin de confiance, car la Colombie a besoin d'un chemin de paix », disait encore Mgr Alonso Llano-Ruiz, évêque de Istmina-Tado.
Aucune autre source d'espérance
La Miséricorde divine est « un terme clé » du pontificat de Jean-Paul II (1978 -2005). Au cours de l'année jubilaire de l’An 2000, il a introduit le premier dimanche après Pâques comme fête de la Miséricorde divine et il a canonisé soeur Faustine Kowalska (1905-1938), dont les visions ont eu une incidence déterminante pour la spiritualité de la Miséricorde.
Jean Paul II est décédé précisément la veille du Dimanche de la Miséricorde. Lors de sa dernière visite en Pologne, en 2002, il avait inauguré à Cracovie le nouveau sanctuaire de la Miséricorde divine, à Lagiewniki. Il a alors insisté sur le fait qu’en dehors de la Miséricorde de Dieu, « il n'existe aucune autre source d'espérance pour l'homme ».
Les congrès continentaux et nationauxL'idée d'un Congrès Mondial de la Miséricorde est née après la mort du pape Wojtyla, au cours d'une rencontre d'évêques et de prêtres avec le cardinal Schönborn à Cracovie, et elle a été encouragée par le pape Benoît XVI.
Le programme du congrès de Bogota sera fait de conférences, de témoignages et de possibilités de rencontres. La prière y aura, c’est une tradition, une part essentielle.
Congrès continentaux et nationaux
A côté des Congrès mondiaux, se déploient, depuis plusieurs années des Congrès continentaux et nationaux de la Miséricorde.
Le P. Patrice Chocholski, secrétaire général des Congrès mondiaux rappelle que le deuxième Congrès asiatique de la Miséricorde aura lieu fin octobre à Bangkok.
Le prêtre français précise que des communautés bouddhistes et musulmanes participeront également à cette rencontre de trois jours en Thaïlande.
En tant que secrétaire général des Congrès Mondiaux et en tant que curé à Lyon, il ajoute : « cela montre que les catholiques, d'autres chrétiens et les bouddhistes sont convaincus que la Miséricorde est un thème commun et déterminant, à partager en vue du futur de la mondialisation. »
En France, les congrès de la miséricorde sont sous la responsabilité de Mgr Albert de Monléon, évêque émérite de Meaux. Le dernier congrès a eu lieu cet été, en août, à Notre-Dame du Laus.
zenit