Le Saint-Siège a rendu public mardi le programme de la visite de trois jours de Benoît XVI au Liban en septembre : un calendrier chargé marqué par la remise aux évêques du Moyen-Orient d'un message synodal et des rencontres avec les responsables politiques et religieux.
Benoît XVI, qui a 85 ans, prononcera pas moins de sept discours pendant cette visite, la 24e du pape à l'étranger depuis son accession sur le trône de Pierre en 2005, et l'une des plus délicates.
Arrivant dans la soirée du vendredi 14 septembre, le pape se rendra à la basilique de Saint-Paul de Harissa, à 20 km au nord de Beyrouth, pour signer "l’exhortation apostolique" à l'intention de toutes les Eglises d'Orient rattachées à Rome.
Ce document donne les conclusions du synode pour le Moyen-Orient, berceau du christianisme. Cette réunion de tous les évêques de la région s'était déroulée en octobre 2010 au Vatican.
Le samedi matin, le souverain pontife ira au palais présidentiel de Baabda, dans la banlieue de Beyrouth, pour une rencontre avec le président de la République, Michel Sleiman, puis le Premier ministre Nagib Mikati.
Ces entretiens politiques seront suivis aussitôt d'une rencontre avec les chefs des communautés musulmanes de ce pays multiconfessionnel, les membres du gouvernement, le corps diplomatique et les représentants du monde de la culture.
Puis le pape se rendra au patriarcat arménien catholique de Bzommar, dans la montagne libanaise, pour y déjeuner avec les patriarches et évêques du Liban, ainsi que les membres du Conseil spécial du synode des évêques.
Egalement dans la montagne au nord de Beyrouth, à Bkerké, vers 18H00, est prévue une rencontre avec les jeunes devant le siège du patriarcat maronite.
Le dernier jour, le pape célèbrera une grande messe solennelle sur le City Center Waterfront de Beyrouth et remettra à cette occasion "l'exhortation apostolique" aux évêques de la région.
Après un déjeuner à la nonciature à Harissa et un temps de repos, une rencontre œcuménique est prévue au patriarcat syro-catholique. Le départ du pape est programmé vers 18H00 pour Rome.
Mi-juin, en réaction à des informations de presse selon lesquelles la crise syrienne faisait peser des incertitudes sur sa tenue, le Vatican avait fait savoir que le voyage était activement préparé.
Le père jésuite Federico Lombardi, le porte-parole du Saint-Siège, avait indiqué cependant que "l'avenir n'est pas entre nos mains" en cas de danger particulier. Dans le passé, à l'époque de Jean Paul II, un voyage avait dû être reporté à Sarajevo en raison d'une menace d'attentat contre le pape.
Le Liban est un pays où les communautés de diverses religions coexistent depuis des siècles et où les chrétiens représentent 35% de la population, selon des estimations non officielles.
L'orient le jour