L’évêque de Trieste, en Italie, intervenait au congrès organisé à Rome, du 26 au 28 janvier, par la communauté de l’Emmanuel, Fidesco et l’Institut Pierre Goursat, en collaboration avec l’Institut pontifical Redemptor Hominis et son département international de recherche sur la doctrine sociale de l’Eglise.
Thème de la rencontre est : « Charité, justice et paix : un défi pour l’évangélisation » (cf. Zenit des mercredi 12 octobre 2011 et 21 décembre 2011).
Développant le rôle public des chrétiens dans le contexte de la nouvelle évangélisation, Mgr Crepaldi est parti des paroles que le pape a adressées, le 19 janvier dernier, à un groupe d’évêques des Etats-Unis lors de leur visite ad limina, rappelant que la doctrine sociale a pour mission d’ « annoncer Dieu et le mystère du salut en Christ à chaque homme ».
« Ils ont le devoir de pratiquer une nouvelle évangélisation qui « ramène Dieu parmi les hommes », a-t-il dit. Car, pour les chrétiens, « si la loi naturelle naît du Créateur, l’Eglise a droit à une nature publique ».
« Non seulement le christianisme ne contredit ni la liberté, ni la démocratie, mais il propose en plus de faire fonctionner le monde en l’ordonnant selon les lois divines », a poursuivi Mgr Crepaldi.
L’évangélisation, a-t-il ajouté, n’est pas une simple œuvre de conversion vis-à-vis d’une religion, mais une tentative « de faire connaître l’esprit chrétien, la mentalité, les lois et coutumes et els structures de la communauté ».
Selon Mgr Crepaldi, « il est vrai que le devoir direct de la politique est de promouvoir le bien commun, mais il est vrai aussi que le bien commun reste ‘dans la pénombre’ s’il n’est pas éclairé et soutenu par la foi en Jésus-Christ ».
A propos de Nouvelle évangélisation, l’évêque de Trieste a renvoyé à la lecture du premier chapitre du Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, où il est dit que « le magistère est sûr que la doctrine sociale fait partie de la mission de l’Eglise » et au deuxième chapitre où l’on parle concrètement de la « mission de l’Eglise et de sa doctrine sociale » (cf. http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20060526_compendio-dott-soc_fr.html).
Le président de la commission Caritas in veritate a conclu son intervention en citant les paroles de Benoît XVI prononcées lors de son voyage en Allemagne, en septembre 2006 : « Depuis le siècle des Lumières, au moins une partie de la science s'applique à chercher une explication du monde, dans laquelle Dieu devient superflu. Et il devrait ainsi devenir inutile également pour notre vie. Mais à chaque fois qu'il pouvait sembler que l'on y était presque parvenu, il apparaissait toujours à nouveau avec évidence que: non, le compte n'y est pas! Sans Dieu, les comptes sur l'homme ne sont pas justes, de même que les comptes sur le monde, sur tout l'univers ne sont pas justes ! ».
Antonio Gaspari
Traduction de l’italien par Isabelle Cousturié