Le pape lui-même avait choisi le programme sur quatre choix proposés par l’orchestre philharmonique de la Principauté des Asturies, sous la direction du maestro Maximiano Valdés.
Celui-ci a confié qu’il avait exprimé son rêve de diriger un concert au Vatican, alors qu’il était en tournée – dans un bus – en Chine, en 2008, et qu’il voyait avec une « grande émotion » son rêve se réaliser.
Un rêve de jeunesse, a-t-il confié lors d’une rencontre avec la presse : il se souvient d’avoir assisté, alors qu’il étudiait à Rome, à l’Académie Sainte-Cécile, à un concert du génial pianiste italienArturo Benedetti Michelangeliau Vatican. Autant dire « un mythe », a ajouté le musicien espagnol qui ne trouve pas d’adjectif adéquat pour ce souvenir « inoubliable ». Il cite aussi un concert du maestro indien Zubin Mehta.
De retour en Espagne, son rêve a commencé à prendre forme lorsque l’archevêque d’Oviedo a rapporté la réponse du Vatican : c’était « possible » !
La répétition du samedi matin, dans une atmosphère « magique », a continué le chef d’orchestre, a été marquée par la venue inattendue d’un passereau qui s’est posé sur son pupitre et a virevolté au-dessus de cet orchestre des Asturies, et non moins international : les musiciens viennent aussi de Corée, de France, de Roumanie, de Tchéquie, des Etats-Unis, d'Italie, etc.
Il confie que Benoît XVI voulait un programme « espagnol », contemporain et festif. Il a choisi celui qui réunissait des compositeurs espagnols ou inspirés par l’Espagne : Manuel de Falla (+ 1946) – la Danse du Feu et d’autres danses de différentes régions : Séguédille, Farruca, Jota – ; Isaac Albeniz (+ 1909) – avec des arrangements pour orchestre de Jesus Rueda -, deux poèmes d’amour Triana et Lavapiés ; Richard Strauss (+ 1949) – un extrait de son Don Juan – ; et Nicolaï Rimsky Korsakov (+ 1908), le Caprice espagnol.
Pour le maestro Valdés, « le fait que le pape ait choisi d’être présent et d’accepter ce programme est très significatif ». Le pape, explique-t-il, n’a pas voulu de « Requiem », mais quelque chose de « dynamique, festif, dansant », et même « romantique ».
Il a souligné combien Benoît XVI « aime » la musique, en vrai « connaisseur », – « spécialement Mozart » – et cela constitue « un signe pour la culture occidentale » et « européenne », une « aide » pour le « patrimoine artistique ». C’est pourquoi il disait sa profonde « gratitude » pour ce concert.
Pour l’orchestre, « c’est un honneur », un « grand privilège » que de jouer pour le pape, a ajouté Ana Mateo, agent de l’orchestre des Asturies.
Le concert a été rendu possible par le mécénat de la Fondation María Cristina Masaveu Peterson, comme une contribution à la « culture des Asturies », a souligné Álvaro Sánchez Rodríguez. Le président de la Fondation, M.Fernando Masaveu, a adressé quelques paroles à Benoît XVI au début du concert.
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