Le 7ème sommet mondial d'éthique se déroule les 1er et 2 septembre à Paris : il réunit une trentaine de comités nationaux d'éthique et doit évoquer le respect de la personne, l'autonomie des individus et le lien entre comité d'éthique et débat public, annonce « Gènéthique », la synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune.
Des représentants de pays d'horizons très divers comme le Burkina Faso, la Tunisie ou encore l'Equateur exposeront les débats qui traversent leur société. Ainsi la Tunisie a récemment légalisé le don d'organes et craint aujourd'hui l'émergence d'un trafic d'organes.
Singapour présentera sa position sur les tests génétiques, l'Australie interviendra sur les comas, le Québec sur la reproduction, le Royaume-Uni sur les problèmes posés par la démence, tandis que la fin de vie sera abordée par la France."On ne peut nier qu'il y ait des diversités culturelles et des préoccupations qui diffèrent dans les pays, en fonction du niveau socio-économique et du caractère plus ou moins autoritaire de l'Etat", explique le Pr Alain Grimfield, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
Pour le président de la Commission nationale d'éthique médicale de Tunisie, "le sommet mondial est l'occasion de rappeler le respect de l'universalisme éthique" sans oublier de prendre "conscience de l'asymétrie de la relation Nord-Sud". Du côté des pays européens, Pierre Le Coz, philosophe et vice-président du Comité consultatif national d'éthique souligne : "nous ne pouvons qu'être interpellés en découvrant les conséquences, dans d'autres contextes que le nôtre, de dispositifs appelés a priori à se généraliser". Et d'ajouter, "ce sommet a le grand mérite, face aux dilemmes éthiques traversant d'autres sociétés que les nôtres, d'affiner notre propre réflexion".
ROME, Lundi 1er septembre 2008 (ZENIT.org)