C’est ce qu’a déclaré le cardinal Timothy Michael Dolan, archevêque de New York, président de la Conférence épiscopale des Etats-Unis, ce 9 octobre 2012, au cours de la troisième congrégation générale du synode des évêques.
La nouvelle évangélisation « rappelle que les agents de l'évangélisation doit d'abord être eux-mêmes évangélisés », souligne le cardinal, citant saint Bernard : « Si l’on veut être un canal, on doit d'abord être un réservoir ».
Pour cette raison, le cardinal estime que « le sacrement principal de la nouvelle évangélisation est le sacrement de la pénitence ».
Car si les sacrements de l'initiation – baptême, confirmation, eucharistie – « défient et équipent » les acteurs de l'évangélisation, celui de la réconciliation « évangélise les évangélisateurs », explique-t-il : ce sacrement « met en contact avec Jésus, qui appelle à la conversion du cœur, et incite à répondre à son invitation à la repentance ».
Il déplore que malgré les appels à un « renouveau » de ce sacrement au Concile Vatican II, « dans de nombreux endroits le sacrement ait disparu » et que les chrétiens soient « occupés » à réformer « les structures, les systèmes, les institutions » et finalement à réformer « d'autres personnes qu’eux-mêmes ».
En effet, la réponse à la question « Qu'est-ce qui ne va pas avec le monde? » n'est pas « la politique, l'économie, la laïcité, la pollution, le réchauffement climatique », la réponse, selon Chesterton, tient en deux mots : « c’est moi ».
« Admettre cela conduit à la conversion du cœur et à la repentance », qui est « le cœur de l'invitation évangélique », conclut l’archevêque : « c’est ce qui se passe dans le sacrement de la pénitence. C'est le sacrement de l'évangélisation ».
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