Le pape informé le Conseil des cardinaux à l’occasion de la réunion (1er-3 octobre), puis le Conseil du synode (7-8 octobre).
« Le pape François a décidé d’informer à l’avance de sa décision de convoquer un consistoire en février de façon à faciliter aussi la programmation des autres réunions auxquelles les cardinaux des différentes parties du monde doivent participer », indique le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège.
Il ajoute : « On peut en effet prévoir que le Pape entende faire précéder le consistoire – comme ses prédécesseurs l’ont fait d’autres fois – d’une réunion du collège cardinalice ».
Il rappelle que la troisième réunion du Conseil des cardinaux est prévue les 17-18 février et celle du Conseil du synode les 24-25 février.
Regrouper les déplacements de cardinaux
Autre réunion prévue en février, comme les années précédentes : celle du « Conseil des 15 », le Conseil des cardinaux pour les problèmes économiques et d’organisation du Saint-Siège, en février, et vraisemblablement avant le consistoire, toujours selon le père Lombardi.
Ce consistoire "ordinaire" que nous avons annoncé pour 2014, le 20 octobre dernier, « créera » les premiers cardinaux de ce pontificat. Le consistoire "extraordinaire" qui l'accompagnera sera la première consultation du collège cardinalice dans son ensemble par le pape.
L’annonce du nom des futurs cardinaux se fait généralement par le pape un mois avant la tenue de l’événement, parfois à l’angélus du dimanche ou à l’audience du mercredi.
La date de la fête de la Chaire de Saint-Pierre est assez classique (1998, 2001, 2012). Et il est aussi classique qu’un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux s’accompagne d’une consultation du collège des cardinaux par le pape : un consistoire « extraordinaire » précédant ainsi un consistoire « ordinaire », comme le 19 novembre 2010.
Le diagnostic du Conseil de huit cardinaux en vue de cette réforme, affûté lors de trois sessions de travail (1er-3 octobre, 3-5 décembre 2013 et 17-18 février 2014), pourrait être présenté au collège cardinalice, ainsi que la préparation du synode d’octobre 2014.
Selon nos observations du 20 octobre, actuellement, les cardinaux électeurs sont au nombre de 109, et les cardinaux non-électeurs au nombre de 92. Pour atteindre le maximum de 120 électeurs – plafond symbolique fixé par Paul VI -, le pape pourrait créer 14 cardinaux en février, et même 16 en vue des anniversaires de mars, ou 22 en pensant à fin septembre ou 24 en vue des anniversaires de décembre 2014, et donc, au-delà du plafond de 120, en « anticipant », comme l’ont fait Jean-Paul II (jusqu’à 136 en 2001, avec la « création » de 46 cardinaux) ou Benoît XVI (jusqu’à 125 en 2012).
Liberté et discernement
D'autres cardinaux, de plus de 80 ans, peuvent aussi être "créés", pour saluer leur service de l'Eglise.
Le mouvement d’internationalisation du collège devrait se poursuivre notamment au-delà des frontières de l’Europe. En février 2014, les 106 électeurs représenteront l’Océanie (1), l’Asie (11), l’Afrique (11), l’Amérique (28) et l’Europe (55, avec 25 Italiens).
Certains postes « cardinalices » sont actuellement dirigés par des archevêques non-cardinaux, à la curie ou dans des diocèses, ce qui fait naturellement de leurs titulaires de possibles futurs cardinaux, sans compter les postes à pourvoir encore d’ici-là.
Parmi ces postes cardinalices, à la curie, il y a la Doctrine de la foi, le Clergé, la Secrétairerie d’Etat ; et parmi les diocèses, entre autres, Turin, Venise, Cologne, Bruxelles, Santiago du Chili…
Mais une chose est certaines: rien ne sera automatique. Le pape a déjà montré sa liberté souveraine dans ses décisions, toujours à la recherche du « discernement » de la volonté de Dieu et du bien de l’Eglise tout entière.
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