à la IVème conférence des Nations unies sur ces pays, réunie à Istanbul (Turquie) du 9 au 13 mai derniers.
« Il n’existe pas de formule toute faite pour la réussite », a relevé le représentant du Saint-Siège, mais « une promesse de solidarité peut être un bon départ pour de nouveaux efforts chez ceux qui, depuis des décennies, sont confrontés aux défis du développement et une indication pour les nouveaux acteurs dans ce domaine ».
Mgr Tomasi, au nom du Saint-Siège, a suggéré pour les dix prochaines années, la mise en place d’un nouveau programme d’action pour les PMD axé sur « la coordination et la coopération » favorisant un développement authentiquement humain et intégral .
« Si l’on veut obtenir des résultats durables, a-t-il insisté, il est fondamental de mettre sur pied une structure dont les piliers, a-t-il expliqué, identifiés dans la tradition de la doctrine sociale catholique, sont le respect de la dignité humaine, la protection des droits de l’homme et de la création, la participation en communauté, la subsidiarité et la solidarité ».
« Il est impératif que ces piliers servent de guide », a poursuivi Mgr Tomasi, dans des domaines comme « l’éducation, l’exploitation des ressources naturelles, l’agriculture, le commerce, les services financiers, les infrastructures et la technologie ».
Il s'agit d'autres moyens de mesure que celui du « produit intérieur brut ou des fluctuations de la bourse » pour quantifier le degré d’avancement du progrès.
La croissance qui porte au « développement humain intégral », a rappelé Mgr Tomasi, est celle qui s’appuie sur un modèle qui met en avant les principes du « développement durable, le sens communautaire, le souci des pauvres, des sans emplois, la protection de l’environnement ».
Ces principes conduisent à « créer des emplois dignes, à renforcer le rôle central de l’agriculture dans l’activité économique, à réduire ainsi la malnutrition dans les zones rurales en augmentant la production pro capita pour promouvoir l’indépendance alimentaire locale, régionale ou nationale ».
Dans ce processus, a rappelé Mgr Tomasi, les Etats jouent un rôle prépondérant et ont « le devoir d’intervenir de manière préventive » pour éviter les souffrances « des caprices du marché mondial » comme lors de la crise financière de 2008.
Roberta Sciamplicotti
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