La présence du Saint-Siège dans un rapport des Etats-Unis publié mercredi n’est pas une nouvelle et aucun scandale financier ne lui est reproché, souligne Radio Vatican, ou plutôt, c'est une "bonne nouvelle" car c'est « la conséquence de l’engagement actuel du Saint-Siège en faveur d’une totale transparence de ses activités économiques et financières ».
En effet, pour la première fois, les Etats-Unis ont intégré le Vatican sur la liste des Etats « susceptibles de blanchiment d’argent », selon un rapport annuel publié le 7 mars par le département d’Etat américain.
Le Vatican figure parmi les 68 pays classés dans la catégorie "situation préoccupante". Pourquoi ? Parce que les flux d’argent entre le Saint-Siège et le reste du monde l’exposent au blanchiment.
En revanche, des pays comme les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume Uni figurent pour leur part dans la catégorie où le blanchiment constitue une "préoccupation première".
Le P. Lombardi invite à tenir compte des « critères complexes » suivis par les auteurs de ce rapport, pour bien en comprendre les termes et la portée.
Si le Saint-Siège y figure « pour la première fois » c’est parce que, depuis 2011, il est « observateur actif de Moneyval », c’est-à-dire qu’il participe au « système international de contrôle des activités financières pour la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue », afin de « se conformer aux règles internationales ».
Si un pays figure dans la catégorie "situation préoccupante", cela veut dire, précise-t-il, que « l’efficacité des normes qu’il a adoptées doivent encore être vérifiées ».
C’est en effet la situation actuelle du Saint Siège : le processus d’intégration et de vérification est en cours.
Enfin, ce Rapport concerne l’année 2011 et « ne prend pas en compte les lois, règlements et mesures récemment adoptées par le Saint-Siège » qui a ratifié, en janvier 2012, un certain nombre de conventions internationales.
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