L'Observateur Permanent du Saint-Siège, Mgr Francis Chullikatt a souhaité « de nouveaux efforts à tous les niveaux pour appliquer des valeurs justes et une vision politique qui reconnaisse l'importance du développement authentique des peuples ».
Indigné de la hausse importante des dépenses militaires, de 6% par rapport à 2008 et de 49% par rapport à 2000, Mgr Chullikatt a appelé à l'utilisation de ces ressources pour la création d'un fonds mondial en faveur de programmes de développement.
« C'est un chiffre sidérant », a-t-il dit, surtout si on le considère à la lumière de la Charte des Nations Unies visant, selon l'article 26, à « favoriser l'établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde ».
Rappelant le soutien du Saint-Siège à l'entrée en vigueur du TICE (Traité d'interdiction complète des essais nucléaires), l'organisation de négociations sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires, et la mise au point d'une convention visant à interdire l'usage du nucléaire, le représentant du Saint-Siège a rappelé que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait jugé contraire au droit international la menace de l'emploi et le recours aux armes nucléaires.
S'agissant des armes biologiques, Mgr Chullikatt s'est inquiété de « l'absence de système de garanties visant à vérifier qu'il était fait usage d'un emploi pacifique et civil de la biologie dans les laboratoires », souligne un communiqué issu de l'Assemblée générale de l'ONU.
Pour le Saint-Siège, poursuit le communiqué, un des problèmes à affronter en matière d'armes de destruction massive est « le chevauchement entre l'usage civil et militaire dans les domaines chimique, nucléaire et biologique ».
En revanche l'observateur permanent du Saint-Siège a salué l'entrée en vigueur de la Convention sur les armes à sous-munitions le 1er août dernier, indiquant qu'il s'agissait là « d'un nouvel instrument qui consacrait un droit à l'assistance pour les victimes de telles armes ».
Puis il a a évoqué le commerce international des armes, rappelant que « les armes ne sont pas un bien comme les autres sur le marché», que «leur possession, leur production et leur commerce ont de profondes implications éthiques et sociales», et qu'il faut donc «en réglementer les échanges».
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