et une surveillance « au niveau international » de « toutes les centrales nucléaires existantes ».
Mgr Michael W. Banach, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’Aiea (Agence Internationale pour l’énergie atomique), est intervenu le 20 septembre dernier au cours de la 55e session de la Conférence générale de l’Aiea (Vienne, 19-23 septembre 2011).
« Le Saint Siège désire réitérer son constant soutien à la recherche de solutions politiques qui non seulement permettent de prévenir la prolifération nucléaire mais empêchent aussi de considérer la guerre comme un instrument pour résoudre les conflits entre les nations et entre les peuples », a-t-il expliqué.
Dans son intervention, le prélat a évoqué l’idée d’allouer une partie des sommes destinées aux armements au « développement de projets économiques, éducatifs et sanitaires ». « Actuellement, à une époque de situation précaire des marchés et de l’emploi, la nécessité de trouver des financements fiables pour le développement reste une préoccupation constante ».
Par ailleurs, il est clair « que la crise nucléaire de Fukushima-Daiichi est un problème global – a-t-il affirmé – et que le monde est exposé à des risques concrets et systématiques, qui ne sont donc pas seulement hypothétiques, avec des coûts incalculables et avec la nécessité de développer une coordination politico-internationale sans précédent ».
« Récemment, on a exhorté à développer de nouveaux standards de sécurité ainsi qu’à surveiller au niveau international toutes les centrales nucléaires existantes. Pour le Saint-Siège, c’est un problème crucial », a-t-il insisté.
Mais « les Etats ont-ils la volonté d’adopter de nouveaux standards de sécurité ? Et s’il en est ainsi, qui les surveillera ? ». « C’est un fait que sans transparence, on ne peut pas poursuivre une application absolue ni la sécurité », a ajouté Mgr Banach. « Des programmes de formation sont absolument nécessaires pour la diffusion d’une ‘culture de la sécurité’ dans le secteur nucléaire comme dans la conscience publique en général ».
A l’Aiea, le prélat a aussi salué l’oeuvre et les efforts de l’agence et de ses collaborateurs « pour la planification et la promotion de programmes de contrôle du cancer ». « Ces applications pacifiques des techniques nucléaires peuvent, de multiples manières, rendre une contribution significative à la solution des problèmes les plus urgents, par exemple, la production de meilleures récoltes ou qui aient une tolérance plus haute au sel dans les climats arides, l’élimination des pesticides véhicules de maladies, etc. ».
Toutefois, « dans ce contexte, la gestion des ressources hydriques reste absolument prioritaire. Le choix du thème du forum scientifique de cette année : ‘L’importance de l’eau. Faire la différence avec les techniques nucléaires’, est extrêmement opportun », a-t-il reconnu.
Mgr Banach a enfin souligné que la question de l’eau était « vraiment une question de droit à la vie » et concernait « surtout ceux qui sont privés du droit à l’eau, à la santé, à la nourriture ».
« La famille humaine doit être servie, non pas exploitée. L’objectif premier de tous les efforts doit être le bien-être de ceux, hommes, femmes, enfants, familles et communauté, qui vivent dans les régions les plus pauvres du monde et souffrent le plus du manque et du mauvais usage des ressources hydriques », a-t-il conclu.
Marine Soreau
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