L'organisation mondiale tenait une session axée sur les droits des enfants, examinant les protocoles additionnels à la Convention mondiale, adoptés il y a 10 ans.
Tout en reconnaissant les limites de ces protocoles dans les faits, la délégation du Saint-Siège a réaffirmé leur valeur de principe et encouragé tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à faire corps autour de ces protocoles en les ratifiant ou en y adhérant, et demandé une « correcte application de ces outils légaux qui implique le respect pour le droit à la vie de tous les enfants ».
Durant son intervention, Mgr Francis Chullikatt a dit la préoccupation du Saint-Siège de voir qu'en moins de trois ans le phénomène des enfants soldats s'est aggravé au lieu de reculer.
Quelque 250.000 enfants serviraient aujourd'hui dans les armées, a-t-il déploré, forcés à tuer leur prochain, parfois même des membres de leur propre famille, des frères ou des amis » alors qu'ils sont à un âge où « ils devraient apprendre comment aimer et respecter leur prochain », a-t-il souligné.
Face à tous ces « êtres dont l'innocence et la dignité sont blessées par les profondes cruautés dont sont responsables des adultes », s'est-il indigné, toutes les parties intéressées doivent « s'engager concrètement » et promouvoir des « plans d'action » qui permettent de mettre un terme définitif à cette situation.
Pour le Saint-Siège, il est important que les gouvernements adoptent « des stratégies globales sur la prévention de la violence », favorisant la mise en place d'une législation forte et efficace et le rassemblement de preuves et données précises qui permettraient de déceler les facteurs de risques et d'en informer les décideurs politiques ».
Le Saint-Siège souhaite en substance que « dans un monde où la dure réalité de la violence constitue le quotidien de millions d'enfants », s'instaure une sorte de « partnership productif » entre tous les Etats.
Ce « partnership », a suggéré Mgr Chillukat, pour être plus efficace, aurait la collaboration des agences de l'ONU, de la société civile et des institutions interreligieuses fondées sur la foi pour garantir « une assistance à tous ceux qui souffrent de telles violences et d'abus ».
Les enfants doivent se voir garanti leur droit légitime à rêver les rêves de leur âge. « Les différents protagonistes doivent assurer aux enfants un monde sans violence ; monde d'amour, de soins et de garanties », a-t-il plaidé.
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