Mgr Ettore Balestrero, sous-secrétaire pour les rapports avec les Etats, est intervenu le 21 septembre dernier à Vienne dans le cadre de la 54e conférence générale de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA).
Dans son intervention, le haut prélat a évoqué le Traité de non-prolifération nucléaire (Tpn) comme « la pierre angulaire du régime global de non-prolifération nucléaire, la base pour poursuivre le désarmement nucléaire, et un élément important pour le développement ultérieur des applications de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ».
Il a souhaité que cet instrument – le seul légal à tendre vers un monde libre d'armes nucléaires – ne soit jamais « affaibli ». « Les zones libres d'armes nucléaires sont le meilleur exemple de la confiance, de la conviction et de l'affirmation que la paix et la sécurité sont possibles sans posséder d'armes nucléaires », a-t-il affirmé.
Mgr Balestrero a aussi souhaité la « totale coopération de tous les Etats sur cet argument important ». Citant Benoît XVI dans son message aux participants à la conférence des Nations Unies pour la révision du Tpn 2010, il a rappelé que « la paix repose sur la confiance et sur le respect des devoirs endossés, et pas seulement sur l'équilibre des forces » et a encouragé « les initiatives qui poursuivent un désarmement progressif et la création de zones libres d'armes nucléaires, dans la perspective de leur élimination complète de la planète ».
Des applications pacifiques de techniques nucléaires
Mgr Balestrero s'est aussi arrêté, dans son discours, sur les « applications pacifiques de techniques nucléaires » : elles peuvent apporter « une contribution significative à la réponse aux problèmes les plus urgents », a-t-il affirmé en citant par exemple « la gestion de l'approvisionnement en eau potable » ou « l'élimination sans danger pour l'environnement de parasites qui véhiculent des maladies ».
« Ces applications peuvent être, entre autres, utilisées de manière efficace dans l'étude de la malnutrition des enfants et dans le diagnostic et le traitement des maladies ».
Tout en encourageant l'AIEA à poursuivre son activité, le Saint-Siège a aussi souhaité mettre en avant le Programme d'action pour la thérapie du cancer, destiné à aider « les Etats membres dans le grave devoir de combattre le cancer et de créer des centres de radiothérapie régionale d'excellence ».
« La radiothérapie est un traitement fondamental du cancer, et plus de 50 % des patients touchés par cette maladie bénéficieraient de cette thérapie, utilisée soit seule, soit unie à la chimiothérapie et à la chirurgie ». « Toutefois, a-t-il regretté, dans un monde en voie de développement, plus de la moitié du nombre de patients atteints d'un cancer n'aura pas accès à la radiothérapie à cause du manque de matériel adapté et de personnel suffisamment formé».
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