Le patriarche d’Antioche des maronites, Béchara Boutros Raï, Mgr Georges Bou Jaoudé, archevêque de Tripoli et président du Conseil pour l’apostolat des laïcs au Liban, et Mgr Elie Hadda, archevêque de Sidon des Grecs-melkites et vice-président du même Conseil, étaient également présents à la rencontre.
Les jeunes ont « une place privilégiée dans l’Église tout entière car l’Église est toujours jeune », déclare Benoît XVI, assurant que « l’Église fait confiance » aux jeunes et qu’elle « compte » sur eux car elle a « besoin » de leur « enthousiasme et créativité ». C’est pourquoi il invite les jeunes à être « jeunes dans l’Église » et « jeunes avec l’Église ».
Le pape a confié aux jeunes le « secret de la vraie paix », qui est de « répondre à la vocation du Christ sur soi ». En ce sens, il les a invités à accueillir « avec confiance » leurs questions personnelles sur leur vocation et à « prendre le temps d’y réfléchir et de demander la lumière ».
Benoît XVI a fait remarquer que les Libanais ont le « grand honneur » de vivre « dans cette partie du monde qui a vu la naissance de Jésus et le développement du christianisme ». Pour le pape, leur appartenance est « un appel à la fidélité, à l’amour de votre région et surtout à être des témoins et des messagers de la joie du Christ ».
Malgré les « difficultés de la vie quotidienne », à cause du « manque de stabilité et de sécurité, de la difficulté à trouver un travail ou encore du sentiment de solitude et de marginalisation », Benoît XVI les a donc incités à rester dans leur pays, pour ne pas « goûter le « miel amer » de l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir incertain ».
Il les a mis en garde également contre les « mondes parallèles » tels « les drogues de toutes sortes », ou « la tristesse de la pornographie », ou encore dans une certaine mesure les « réseaux sociaux », qui peuvent entraîner à une « dépendance » et à la « confusion entre le réel et le virtuel ». Le pape a évoqué aussi la « tentation de l’argent, cette idole tyrannique qui aveugle au point d’étouffer la personne et son cœur ».
Au contraire, les jeunes doivent être des « acteurs de l’avenir » du pays, a estimé Benoît XVI, notamment en recherchant « ce qui est beau », et en ayant « le goût de faire ce qui est bien ».
Il s’agit de « rechercher et vivre des relations riches d’amitié vraie et noble » et d’avoir des « initiatives qui donnent du sens et des racines » à leur existence en « luttant contre la superficialité et la consommation facile », a expliqué le pape.
Pour cela, il a conseillé de choisir « de bons maîtres, des maîtres spirituels », qui sachent « indiquer le chemin de la maturité en laissant l’illusoire, le clinquant et le mensonge ». Sous leur conduite, les jeunes témoigneront « de la grandeur et de la dignité de leur corps » et ils auront « la délicatesse et la droiture des cœurs purs ».
Enfin, Benoît XVI a également encouragé les jeunes à lire « avec attention », à « méditer » et à « mettre en pratique » l’Exhortation apostolique « Ecclesia in Medio Oriente », qu’il a remise aujourd’hui, 15 septembre, pour tout le Moyen-Orient.
En faisant ainsi, le chrétien devient « une lettre vivante du Christ », non pas avec « du papier et un crayon » mais par le « témoignage de vie et de foi », a-t-il souligné (cf. Zenit du 15 septembre 2012 pour le texte intégral).
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