Benoît XVI soutient d'ailleurs l'initiative de l'Eglise catholique italienne, qui vit cette journée de prière en union avec l'Eglise orthodoxe.
En quoi consiste cette prière pour la création ? Il s'agit d'implorer Dieu de « changer la mentalité des puissants du monde », afin qu’ils ne détruisent pas l’écosystème à cause de « profits financiers ou d'intérêts éphémères », explique le patriarche Bartholomaios Ier.
Mais l’invocation de l’Eglise en faveur de la création est aussi une « démarche de repentance », où le croyant reconnaît que c’est le péché de l’homme qui « détruit le monde », alors que l'humanité devrait « travailler pour la prospérité des ressources, avec soin et raison », ajoute-t-il.
Et cette démarche « concerne chacun », dans la mesure où « chacun génère des petits dommages écologiques » dans la création, même si c’est par « ignorance ». A ce titre, souligne le patriarche, le chrétien doit lui aussi faire une « démarche de repentance personnelle pour sa contribution – petite ou grande – à la défiguration et à la destruction de la création ».
La biodiversité, qui est « le travail de la sagesse divine », n’a « pas été donnée à l’humanité pour qu'elle y fasse un contrôle indiscipliné », estime-t-il. Au contraire, la domination de l’homme sur la terre « implique une utilisation raisonnable » des bénéfices de la création, et non pas « une appropriation destructrice de ses ressources par avidité ».
Il dénonce en ce sens les « abus excessif sur les ressources naturelles », causant la « destruction de l’équilibre de l’écosystème de la planète », tandis que « les règles divines de l’existence humaine sur terre sont de plus en plus transgressées », constate-t-il.
Or, poursuit le patriarche, les causes de ces bouleversements « ne sont pas inspirées par Dieu mais occasionnées par les hommes », et chacun en fait l’expérience soit au niveau local, soit à travers les phénomènes climatiques mondiaux actuels.
Concluant son message, il souhaite donc que l’action des personnes de « bonne volonté » en faveur de la création « porte du fruit ».
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