Le synode a été « une école de l'écoute », a souligné Benoît XVI, qui invite aussi à une réflexion sur la méthode synodale de façon à l'améliorer lors des prochains synodes, et annonce son travail en vue de l'exhortation apostolique finale.
Benoît XVI a déjeuné, samedi 25 octobre, avec les membres du synode, dans le hall de la salle Paul VI du Vatican et leur a adressé quelques mots à la fin du repas. La salle de presse du Saint-Siège publie aujourd'hui cette allocution en italien.
Pour le pape, le synode a été « une école de l'écoute », un enrichissement réciproque grâce à la « polyphonie de la foi ».
Pour ce qui est des contributions au synode, le pape s'est réjoui qu'elles aient mis en valeur « la beauté de la Parole de Dieu ». « Il me semble que nous pouvons dire que maintenant, dans les contributions de ce synode, nous avons aussi entendu une belle polyphonie de la foi, une symphonie de la foi, avec de nombreuses contributions, aussi de la part des délégués fraternels. Ainsi, nous avons réellement senti la beauté et la richesse de la Parole de Dieu ».
« Je ne sais pas, a dit Benoît XVI, si ce synode a été plus intéressant ou plus édifiant. En tous cas, il a été émouvant. Nous nous sommes enrichis par cette écoute mutuelle » et en écoutant l'autre, « nous avons appris à mieux écouter la Parole de Dieu ».
« C'est dans ce dialogue de l'écoute que nous apprenons aussi la réalité la plus profonde, l'obéissance à la Parole de Dieu, la conformation de notre pensée, de notre volonté, à la pensée et à la volonté de Dieu. Une obéissance qui n'est pas attachement à la liberté, mais développe toutes les possibilités de notre liberté », a précisé le pape.
Conscient du travail énorme fourni par le synode, Benoît XVI a suggéré en souriant mais sérieusement aussi, une réforme de la méthode synodale: « Je suis un peu inquiet parce qu'il me semble que l'on a violé le droit humain de certains au repos nocturne et aussi au repos du dimanche, parce que ce sont vraiment des droits fondamentaux. Nous devons réfléchir à l'amélioration de cette situation pour les prochains synodes ».
Le pape a fait observer qu'une fois le synode terminé, il faut poursuivre le chemin « sous la conduite de la Parole de Dieu » : « L'Ecriture grandit avec celui qui la lit », a rappelé le pape en citant saint Grégoire le Grand.
Et de préciser : « A la lumière des différentes réalités de notre vie, ce n'est qu'en se confrontant à la réalité de chaque jour que l'on découvre les potentialités, les richesses cachées de la Parole de Dieu. Nous voyons que dans cette confrontation avec la réalité s'ouvre aussi d'une nouvelle façon le sens de la Parole qui nous est donnée dans les Saintes Ecritures ».
Et en ce qui concerne son exhortation, le pape a précisé : « Maintenant, nous devons commencer à élaborer le document post-synodal, avec l'aide de tous ces textes. Ce sera là aussi une école de l'écoute. Dans ce sens, nous demeurons ensemble, à l'écoute de la voix de tous les autres. Et nous voyons que c'est seulement lorsque l'autre me lit l'Ecriture que je peux entrer dans la richesse de l'Ecriture ».
On a toujours besoin, a conclu Benoît XVI, de ce « dialogue » et « d'écouter l'Ecriture lue par l'autre dans sa perspective, dans sa vision, pour apprendre ensemble la richesse de ce don ».
ROME, Lundi 27 octobre 2008 (ZENIT.org)