dans la basilique Saint-Paul hors-les-murs. La jeune originaire de Sassello est décédée le 7 octobre 1990 après deux années d'une maladie douloureuse.
Peu avant, devant plus de 10 000 fidèles présents dans la basilique, grâce à un lien vidéo avec Castel Gandolfo, les paroles prononcées par Benoît XVI à l'angélus avaient résonné ainsi : « seul l'Amour, avec un A majuscule, donne le vrai bonheur ! C'est ce que montre un autre témoin, une jeune qui a été proclamée bienheureuse hier ici, à Rome. Je parle de Chiara Badano, une jeune fille italienne née en 1971, qu'une maladie a conduit à la mort à un peu moins de 19 ans, mais qui a été pour tous un rayon de lumière, comme le dit son surnom : ‘Chiara Luce' ».
Dans la soirée de samedi, ils étaient plus de 8 000 à s'être donné rendez-vous salle Paul VI, et beaucoup place Saint-Pierre, pour une grande fête en l'honneur de Chiara ‘Luce', avec de la musique, des chorégraphies, des vidéos qui ont permis de parcourir la vie de la jeune fille qui, à 9 ans, a rencontré la vie de l'Evangile selon le charisme des Focolari.
Dans l'homélie de la messe célébrée en présence de 3 cardinaux, 15 évêques et 200 prêtres, le cardinal Bertone a fait une confidence : « En rentrant du voyage en Grande-Bretagne avec le Saint-Père, assis à côté de lui dans l'avion, nous avons parlé de Chiara Luce Badano, et il m'a dit que notre Bienheureuse était un exemple à valoriser auprès des jeunes ».
Peu avant, le cardinal avait rappelé la consigne de Chiara Luce aux jeunes : « Je ne peux plus courir, mais je voudrais passer le flambeau, comme aux Olympiades ». « Votre participation – a dit le cardinal Bertone – est le signe que vous avez accueilli cette consigne ».
Le cardinal a aussi rappelé l'invitation de Jean Paul II pour la Journée mondiale de la jeunesse d'août 1989 : « Jeunes, n'ayez pas peur d'être des saints ! Volez à haute altitude ».
Le secrétaire d'Etat a donc reparcouru les traits marquants de la vie de Chiara Luce, modelée sur « une foi ferme et constante dans l'amour indéfectible de Dieu qui se reflète dans l'amour envers le prochain » et a parlé des éléments qui ont contribué à sa formation.
Avant tout, la famille qui « a parfaitement joué son devoir d'éducation », tout comme la communauté ecclésiale et l'environnement social de Sassello, puis le Mouvement des Focolari où Chiara « a fait une forte et progressive expérience communautaire de vie chrétienne » et « a appris à approfondir son rapport personnel avec Dieu ».
D'une JMJ à l'autre, de 1989 à 2011, Chiara Badano, a conclu le secrétaire d'Etat, a été et est toujours un exemple qui donne du concret aux paroles du récent message du pape aux jeunes pour les JMJ de Madrid : « La Croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c'est le contraire ! Elle est le «oui» de Dieu à l'homme, l'expression extrême de son amour et la source d'où jaillit la vie ».
Dans son remerciement final, Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, a rappelé avec émotion que c'était justement à saint Paul qu'avait été donné le dernier au-revoir à Chiara Lubich, le 18 mars 2008.
« Ces deux célébrations – a-t-elle ajouté – se fondent en une seule. De cette basilique, le témoignage que Chiara Luce nous a donné est renvoyé à tous. Maintenant, c'est à notre tour ». Des paroles symbolisées par l'image d'un jeune qui, à la fin de la célébration, a pris une flamme, pour continuer la course avec Chiara Luce.
Au terme de la célébration, le cardinal Bertone a remis à Maria Teresa et Ruggero, les parents de Chiara Luce, une bénédiction spéciale de Benoît XVI pour leur prochain 50e anniversaire de mariage.
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