le jour de la présentation du livre au Vatican, le 10 mars dernier.
« C'est vraiment un livre du coeur que publie maintenant Benoît XVI », qui encore une fois accole son nom à celui de Benoît XVI pour ce deuxième tome de Jésus de Nazareth. « Une autre manière d'indiquer que ce livre est le résultat d'un long cheminement intérieur, comme le pape, du reste, le déclarait dans le préambule de la première partie », affirme Gian Maria Vian.
« Une maturation du cœur, donc, a mené Joseph Ratzinger à concevoir cette idée et à la développer durant de nombreuses années », ajoute-t-il. « Mais cela ne signifie en aucune manière une disparition de la raison dans cette recherche inexorable qui, depuis presque deux mille ans, fascine et inquiète ». Une recherche – observe-t-il – « qui a revêtu de nouvelles exigences ces derniers siècles ». Des exigences que le pape ne refuse pas, mais qui sont intégrées « dans un regard plus large ».
En somme, explique-t-il, « l'exégèse biblique scientifique doit se reconnaître de nouveau comme une discipline théologique sans renoncer à son caractère historique ». Comme la première partie, ce second tome est « un exemple réussi » de ce choix.
« Emblématiques de ce choix » : « l'attention au contexte juif de l'époque, à l'avenir des rapports avec le judaïsme, à l'œuvre de l'évangéliste Jean et à l'exégèse patristique » sur lesquels l'attention des chercheurs a recommencé à se porter durant le 20e siècle.
« Des parcours qui ont déjà suscité intérêts et appréciations dans divers environnements, et pas seulement de spécialistes », conclut Gian Maria Vian en citant « les voix importantes » qui se sont élevées à ce sujet dans le « monde juif ».
Marine Soreau
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