A ce propos, le P. Lombardi directeur de la salle de presse du saint-Siège a déclaré : « Le Saint-Siège apprécie la révocation du blocage des fonds de l’IOR, prise par le Parquet de Rome ».
Il voit dans cette décision un confirmation de « la correction avec laquelle l’IOR veut agir ».
Il a aussi rappelé le « sérieux » de l’engagement pris par le Saint-Siège qui a « adhéré pleinement » aux « critères internationaux pour la prévention et le combat du recyclage des activités illégales dans le domaine financier ».
En effet, il rappelle que c’est la mission fixée à la récente Autorité instituée par Benoît XVI : « l’Autorité d’Information Financière » qui a été dotée d’un « professionnalisme qualifié et de pouvoirs adéquats pour poursuivre avec décision et cohérence le processus engagé ».
Cette somme maintenant débloquée se trouvait sur un compte du « Credito Artigiano ». Elle avait été gelée par le juge Maria Teresa Covatta, dans le cadre d’une enquête sur le président de l’IOR, le prof. Ettore Gotti Tedeschi, et le directeur général, Paolo Cipriani, pour violation présumée des nouvelles normes anti-recyclage, rappelle Radio Vatican.
L’instance présentée le 20 mai par la défense a été accueillie par le tribunal romain qui a constaté ces 5 derniers mois « des changements importants au plan normatif et institutionnel qui ont redessiné le contexte à l’intérieur duquel il fallait évaluer la permanence ou non des raisons à la base du décret de gel préventif des 23 millions d’euro ».
La nouvelle loi du Vatican contre le recyclage d’argent provenant d’activités criminelles ou du financement du terrorisme, et pour la prévention, est en effet entrée en vigueur le 1eravril dernier.
Elle avait été publiée le 30 décembre, en même temps que la lettre apostolique de Benoît XVI sur le même sujet (cf. Zenit des 23 septembre 2010, 30 décembre 2010, 7 mars 2011).
Anita S. Bourdin
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