Le cardinal Ruini, président du Comité scientifique de la Fondation, Mgr Giuseppe Antonio Scotti, président de la Fondation et le père Stephan Otto Horn, S.D.S, président du Ratzinger Schülerkreis et de la Fondation Joseph Ratzinger – Benoît XVI de Munich (Allemagne) sont intervenus au cours de cette présentation.
« La Fondation a pour objectif d'encourager les recherches et les études sur la pensée du Prof. Joseph Ratzinger, d'organiser des congrès de haute valeur scientifique et de récompenser des chercheurs qui se sont distingués par des mérites particuliers dans leur recherche scientifique », a tout d'abord expliqué Mgr Scotti.
« Le sens et le but de la Fondation est avant tout celui de mettre l'accent sur la théologie ». Elle veut donc « inviter les chercheurs et les théologiens à être capables de dire que ‘Dieu nous regarde et qu'il nous répond' ».
Dans sa présentation, Mgr Scotti a aussi expliqué que la Fondation serait financée par une contribution du pape, qui met à disposition une bonne part de ses droits d'auteurs », avec un montant de départ s'élevant à 2,4 millions d'euros.
« C'est le début du capital de la Fondation vaticane. D'autres aides économiques, j'en suis certain, arriveront des nombreuses personnes qui partagent avec le pape la conviction qu'il faut aider l'humanité à vivre », a-t-il ajouté.
Joseph Ratzinger : un « grand maître » de théologie
Le cardinal Ruini a pour sa part relevé que la Fondation ne voulait pas être un organe de gouvernement mais « d'orientation, dont l'objectif fondamental est d'orienter les activités de la Fondation vers des niveaux d'excellence absolue ».
Il a ainsi estimé que les « Prix Ratzinger » pourraient être comparés à un Prix Nobel de théologie. « Il s'agit certainement d'un but ambitieux, mais les objectifs de la Fondation le sont de manière générale ». « Cette ambition est justifiée par l'épaisseur de l'œuvre théologique de celui dont la Fondation porte le nom », a-t-il ajouté.
La théologie de Joseph Ratzinger concerne « le présent et l'avenir, à partir d'une connaissance extraordinaire des origines et de l'histoire de la foi chrétienne », a-t-il par ailleurs ajouté en évoquant Joseph Ratzinger comme un des « grands maîtres » des différentes époques chrétiennes.
Le cardinal a aussi évoqué une caractéristique du théologien et du pasteur Joseph Ratzinger-Benoît XVI : celle de faire comprendre sa pensée à tous. Pour le cardinal Ruini, la clarté avec laquelle le pape expose ses idées présuppose « une véritable maîtrise des questions abordées ». Cela vient aussi « de son caractère concret, de son sens de l'histoire et des réalités de notre époque » et enfin « de l'amour pour Dieu et pour l'homme qui est l'âme profonde de cette théologie », a-t-il ajouté.
Outre le cardinal Ruini, le comité scientifique de la Fondation est formé du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, de Mgr Jean-Louis Bruguès, secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique et de Mgr Luis Francisco Ladaria, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Ce comité aura trois compétences, a ajouté le cardinal Ruini : « Déterminer les objectifs annuels et pluri-annuels, ainsi que les critères de fonctionnement, ensuite fixer les règles d'excellence pour les prix à attribuer aux étudiants sélectionnés pour leurs travaux, organiser enfin des initiatives culturelles et scientifiques ».
La Fondation vaticane Joseph Ratzinger, dont les bureaux se trouvent Via della Conciliazione, travaillera en étroite collaboration avec la « Joseph Ratzinger Papst Benedikt XVI Stiftung », créée en 2004 en Allemagne et qui organise des initiatives culturelles et scientifiques.
Marine Soreau
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