Les premiers travaux de l’aire ont commencé avec un Séminaire interdisciplinaire de recherche intitulé « De l’Eglise en Afrique de Jean-Paul II à l’Africae munus de Benoît XVI », à l’Université du Latran, à Rome, le 2 mai 2012. Parmi les participants, étaient présents le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor unum et Jean Léonard Touadi, député italien d’origine congolaise.
Lors de son introduction, Martin Nkafu Nkemnkia, directeur du Département des Sciences Humaines et Sociales – Etudes africaines de l’Université du Latran, est revenu sur l’« évènement unique et historique » de la naissance de « l’Aire internationale de recherche- études interdisciplinaires pour le développement de la culture africaine », le 25 Novembre 2011.
Deux départements – les sciences humaines et sociales et les études juridiques – doivent coordonner les projets de recherches scientifiques de l’aire, « au service de l’Eglise et de toute la société africaine ». Ces recherches ont pour but de « visiter et introduire » de façon « systématique », la culture africaine « dans le curriculum studiorum des Universités pontificales et Instituts supérieurs romains ainsi que dans les Université catholiques, Séminaires majeurs et maisons de formation à la vie consacrée en Afrique » et ce « à la lumière de la Parole de Dieu ».
Développer la culture africaine
Il s’agit tout d’abord, explique Martin Nkafu Nkemnkia, d’une « structure opérative » de l’Université du Latran, pour la « recherche et l’approfondissement », amenant à des « résultats », afin de « promouvoir, favoriser et soutenir le développement de l’Afrique ».
Il sera également mis en œuvre un « programme de promotion culturelle, de formation et de recherche » pour encourager « un grand nombre d’étudiants à s’intéresser à la cause africaine ».
L’aire doit aussi répondre aux « besoins de l’Eglise de l’Afrique » en « préparant le personnel qualifié et responsable », notamment en formant humainement et chrétiennement les professeurs, les académiciens, et les professionnels responsables dans les domaines « opératifs et applicatifs ».
Le visage africain du christianisme
Le projet a été présenté aux Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM), le 21 février 2012, à l’invitation du cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar Es Salam (Tanzanie) et président du SECAM.
Pour Martin Nkafu Nkemnkia, « c’est toute l’Eglise africaine qui progresse et s’interroge sur son identité chrétienne à l’intérieur de la famille de Dieu qui est sur la terre : l’Eglise ».
Il appelle les experts de toutes les universités catholiques africaines à participer « ensemble » à cette initiative, « afin d’offrir au monde académique et à l’Eglise, une lecture africaine de la Parole de Dieu, un visage africain du christianisme », et pour que le Christ « se manifeste en Afrique avec le visage africain ».
Il faut, « donner à l’Afrique la dignité qu’elle mérite, et de cette façon, partager ses valeurs humaines et spirituelles avec l’Eglise universelle et l’humanité toute entière », insiste-t-il.
Nouvelles technologies, au service de la recherche
Deux universités catholiques africaines ont pu suivre le séminaire « en liaison directe » via internet : l’Université de Bamenda au Cameroun et celle du Congo Kinshasa- Limete.
Martin Nkafu Nkemnkia a assuré que grâce aux « nouvelles technologies », de nombreuses universités catholiques en Afrique pourront intervenir dans les congrès à venir, participant ainsi aux discussions.
En outre, un forum a été ouvert entre les universités pontificales et les universités africaines, ainsi qu’avec les partenaires académiques des universités européennes « pour les études et les échanges réciproques pour le développement de la culture africaine ».
Le but de ce forum, précise Martin Nkafu Nkemnkia, est de « développer un parcours des études africaines relatives aux diverses disciplines telles que : la spiritualité, la religion, la théologie, la philosophie, l’anthropologie, la sociologie, le droit, l’histoire, l’économie et la politique ».
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