Le P. Federico Lombardi revient sur la nouvelle du voyage apostolique que Benoît XVI effectuera à Cuba et au Mexique, du 23 au 28 mars. Il s’arrête plus particulièrement sur son étape mexicaine, la première des deux étapes (23-26 mars). Le pape y célèbrera le bicentenaire de l’indépendance des Etats d’Amérique latine entouré des évêques de tout le continent.
Si l’étape cubaine s’inscrit « dans un cadre historique et politique particulier de la grande île des Caraïbes, lié au grand jubilé de la Vierge de la Charité d’El Cobre », celle du Mexique, relève le P. Lombardi, « repose sur des motifs et revêt un sens » qui concernent tout le continent latino-américain.
En célébrant le 12 décembre dernier à Saint-Pierre la solennité de Notre Dame de Guadalupe, rappelle le P. Lombardi, le pape a fait part de sa volonté de participer au bicentenaire de l’indépendance des pays d’Amérique Latine. A cette occasion, le pape a parlé avec intensité du « chemin d’intégration » de ce « cher continent » et de « son nouveau rôle émergent dans le concert des nations », indiquant les horizons d’une « croissance pleinement humaine » du continent et de sa mission dans le processus de nouvelle évangélisation.
Ainsi, « le pape a choisi de se rendre dans le pays le plus peuplé des pays hispaniques », ajoute le P. Lombardi, pour y continuer les célébrations, avec tous les représentants des épiscopats latino-américains. La rencontre aura lieu dans le tout nouveau « Parc du bicentenaire », construit au centre géographique exact du Mexique, aux pieds du Cubilete, où s’élève le sanctuaire national du Christ Roi, embrassant spirituellement tout le pays.
« Qui ne serait touché par l’affection des Mexicains pour le pape ? Par leur enthousiasme quand ils viennent le trouver à Rome ? », s’interroge le P. Lombardi dans son éditorial. « Qui ne se souvient de l’accueil triomphal qu’ils ont offert à Jean Paul II durant ses cinq voyages, et à ses reliques sur leur sol, après sa mort ? »
Il y a 20 ans, en établissant des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, souligne-t-il, le pays a reconnu « la profonde âme catholique de son peuple ». Et le pape Benoît XVI savait qu’il devait aller au Mexique.
« Puisse ce voyage être source d’un nouvel élan pour surmonter la pauvreté et la violence, source d’espoir et de paix pour le Mexique et pour toute l’Amérique latine », conclut le P. Lombardi.
Isabelle Cousturié
zenit