Après avoir médité sur la communion des saints la semaine dernière, le pape a centré la catéchèse de de ce mercredi matin sur « la communion aux biens spirituels » que sont « les sacrements, les charismes et la charité ».
Les charismes, a expliqué le pape, « sont les cadeaux que donne l’Esprit-Saint », « non pas pour être cachés mais pour servir aux autres… pour être utiles au peuple de Dieu ». Ils sont « des grâces particulières, données à certains pour faire du bien à beaucoup d’autres ».
« Ce sont des attitudes, des inspirations et des motions intérieures qui naissent de la conscience et de l’expérience de personnes précises, appelées à les mettre au service de la communauté », a ajouté le pape, qui a fait de ce service un critère de discernement : « si un charisme sert à s’affirmer soi-même, on peut douter qu’il s’agisse d’un charisme authentique ou qu’il soit vécu fidèlement »
Le pape François a appelé « à respecter » les charismes « en soi et dans les autres », à « les accueillir comme des stimulants utiles pour que la présence et l’œuvre de l’Église soient fécondes » : « N’éteignons pas l’Esprit qui offre ces cadeaux, ces aptitudes, ces vertus qui sont si belles et qui font grandir l’Église ».
Pourtant, a-t-il poursuivi, ils ne suffisent pas : « les charismes sont importants dans la vie de la communauté chrétienne, mais ce sont toujours des moyens pour grandir dans la charité, dans l’amour ».
« Sans l’amour, en effet, même les dons les plus extraordinaires sont vains… Sans l’amour, tous ces dons et ces charismes ne servent pas à l’Église, parce que là où il n’y a pas l’amour, il y a un vide qui se remplit d’égoïsme », a mis en garde le pape : l'égoïsme ne permet pas de « vivre dans la communion et la paix ».
Vivre la communion de la charité, ce n'est pas seulement « offrir des petits actes de charité », il s’agit de quelque chose de plus profond : « c’est une communion qui rend capable d’entrer dans la joie et dans la souffrance de l’autre pour les faire siennes, sincèrement », a souligné le pape.
Il a invité à « ne pas chercher son propre intérêt, mais partager les souffrances et les joies de ses frères, en étant prêts à porter les poids des plus faibles et des plus pauvres », afin d'être dans le monde « un signe, un 'sacrement' de l’amour de Dieu ».
L’Église, a insisté le pape, « grandit seulement avec l’amour qui vient de l’Esprit-Saint », et non pas « avec la mauvaise humeur, la froideur, l’égoïsme ».
zenit