Des centaines de chrétiens se sont recueillis hier dans la cathédrale syriaque-catholique de Bagdad en mémoire des dizaines de fidèles et des deux prêtres massacrés un an plus tôt dans ce même lieu lors d’une attaque menée par un commando d’el-Qaëda.
La cérémonie, à laquelle ont participé plusieurs officiels musulmans et chrétiens, avait été placée sous très haute sécurité. Des dizaines de membres des forces spéciales de la police irakienne étaient déployés aux alentours et sur les toits de la cathédrale Notre-Dame du Perpétuel Secours et des maisons voisines, dans le quartier de Karrada, au centre de Bagdad. La ruelle conduisant à la cathédrale, bloquée à la circulation par de grands murs de béton, était ornée de grands portraits des victimes du raid de l’année passée et de banderoles proclamant des slogans comme : « Nous condamnons le meurtre des chrétiens irakiens » ou interrogeant : « Où est la voix de (la communauté) internationale ? ». L’intérieur de l’église, où pendaient les chasubles des deux prêtres tués, porte encore des dizaines d’impacts de balles sur les murs et le plafond. Sa façade est également toujours marquée.
Nombreux sont ceux qui mettent les autorités irakiennes en cause : « Un an après le massacre, on sent vraiment que le gouvernement n’a rien fait pour sauver, aider et régler les affaires des chrétiens, pour trouver une solution à leurs problèmes. Malgré leurs communiqués, malgré leurs déclarations, on n’a pas vu de solution efficace », accuse Louis Climis, le sous-diacre de la cathédrale, lui-même blessé lors de l’attentat.
L’attaque, perpétrée la veille de la Toussaint, avait coûté la vie à 44 fidèles, sept membres des forces de sécurité et deux prêtres, et avait été l’une des plus meurtrières commises contre les chrétiens en Irak. L’attentat a poussé des centaines de chrétiens irakiens à fuir le pays, et ceux qui restent vivent souvent dans la peur de nouvelles attaques. La communauté chrétienne de Bagdad, qui comptait 450 000 fidèles en 2003, a subi un exode massif vers les pays voisins, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Australie.
L’attaque, perpétrée la veille de la Toussaint, avait coûté la vie à 44 fidèles, sept membres des forces de sécurité et deux prêtres, et avait été l’une des plus meurtrières commises contre les chrétiens en Irak. L’attentat a poussé des centaines de chrétiens irakiens à fuir le pays, et ceux qui restent vivent souvent dans la peur de nouvelles attaques. La communauté chrétienne de Bagdad, qui comptait 450 000 fidèles en 2003, a subi un exode massif vers les pays voisins, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Australie.
L'orient le jour