De tout le Moyen-Orient, les Églises, alarmées par le sort des chrétiens de la région et exceptionnellement unies, s’associent au pape François
François, recevant hier le roi de Jordanie, a confirmé plus clairement que jamais cette ligne : « La voie de la négociation et du dialogue est l’unique option » pour le Saint-Siège et la Jordanie, selon un communiqué à l’issue des entretiens avec Abadallh II. Le pape avait déjà lancé dimanche un appel pressant pour faire « cesser le bruit des armes ». Cette rencontre avec le roi de Jordanie, pays fragile concerné directement par le conflit en Syrie, accueillant notamment un million de réfugiés, avait été organisée dans l’urgence en raison de la crise, selon des sources proches du Vatican. La netteté de la position du Saint-Siège rappelle le « non » de Jean-Paul II à l’intervention en Irak du président George W. Bush.
Les patriarches d’Orient, conscients que leurs appels séparés ne sont pas suffisamment pris en considération, espèrent que François, populaire, parlera à nouveau et sera écouté par les capitales occidentales.
Le Vatican, son quotidien l’Osservatore Romano et sa radio, sont montés au créneau pour relayer les immenses craintes des chrétiens d’Orient, qui craignent d’être balayés par la violence et l’islamisme radical. Dans la dernière édition de l’Osservatore Romano, le cardinal Leonardi Sandri, préfet pour les Églises orientales, a adressé une supplique au nom de toutes ces Églises pour que « l’intérêt supérieur de la paix et de la vie prévale sur tout autre intérêt et ressentiment partisan ».
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