Ce que la Pologne doit à S. Benoît de Bénévent, son évangélisateur, le pape Jean-Paul II l’a expliqué dans une lettre adressée au cardinal Zénon Grocholewski, alors préfet de la congrégation pour l’Education catholique, et son envoyé spécial aux célébrations du millénaire du martyre de ce saint, qui ont eu lieu en novembre 2004.
Dans sa lettre, le bienheureux pape rappelle combien saint Benoît et ses quatre compagnons, moines comme lui, ont sacrifié leur vie pour annoncer l’Evangile du Christ en terre polonaise.
Et dans cet événement "mémorable", dit Jean-Paul II, "ma terre natale si chère » et celle de Bénévent se sont liées par le lien de la foi et de la charité".
Les bénédictins italiens, Benoît, Jean, Isaac, Matthieu et Christin, étaient en effet des compagnons de saint Adalbert (Vojtěch, en tchèque ou Wojciech en polonais) de Prague dans sa mission auprès des populations slaves. Ils ont été torturés et massacrés le 11 novembre 1005 par des voleurs payens, dans leur ermitage.
Ils avaient auparavant vécu dans un monastère camaldule de Ravenne, sous saint Romuald. Puis l’empereur Othon III avait envoyé les moines auprès du duc Boleslas Ier qui leur fit construire un ermitage à Kazimierz, près de Gniezno, et leur fit enseigner la langue.
A leur mort, les moines furent vénérés comme des saints par la population, l’ermitage devint un lieu de pèlerinage fréquenté, et leur culte a été confirmé par le pape Jules II en 1508. Il sont vénérés comme les "Cinq frères polonais".
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