C’est sous le soleil que l’avion du pape, arborant les drapeaux de Cuba et du Vatican, a touché le sol cubain à 14h20 heure locale. Il était attendu par une haie d’évêques en soutane noire ainsi que des autorités civiles. A peine avait-il atterri, que déjà les cubains présents derrière les barrières de sécurité scandaient, sifflaient, chantaient avec une joie démonstrative.
Benoît XVI, qui est sorti de l’avion en marchant d’un pas alerte, a été accueilli par le président de la République, Raul Castro, ainsi que par l'archevêque de Santiago de Cuba, Mgr Dionisio Guillermo Garcia Ibanez.
Sur le tapis rouge, quatre enfants ont offert une gerbe de fleurs au pape, qui s’est penché pour les bénir.
Souriant, Benoît XVI a rejoint une tente dressée pour l’occasion, aux côtés de Raul Castro. Tandis qu’une fanfare interprétait les hymnes de Cuba et du Vatican, 21 salves de canon ont été tirées, formant un nuage de poussière qui montait de la terre cubaine.
Le président cubain a ensuite adressé à Benoît XVI un discours de bienvenue, et Benoît XVI à son tour a adressé un message au pays, assurant aux cubains qu’ils étaient « toujours présents » dans son cœur et sa prière, et annonçant sa volonté d’avancer dans le domaine des relations entre Eglise et Etat.
Applaudi chaleureusement, le pape a salué les délégations des deux Etats, avant de recevoir les Honneurs militaires.
Il s’est ensuite entretenu quelques minutes avec le président, avant de rejoindre sa voiture panoramique, pour se rendre à l’archevêché de Santiago de Cuba, afin de se reposer avant la célébration de la messe à 17h30.
Sur les 10 km du trajet, ce n'étaient que cris de joie, saluts, acclamations : amassée tout au long de la route arborée, puis sur les trottoirs de la ville, la foule agitait des drapeaux sans discontinuer, sur le passage de la papamobile.
La population cubaine – environ 11 millions d’habitants – , dont quelque 60% de catholiques, a accueilli le pape avec générosité et entrain.
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