Dédiée à la formation des directeurs de pèlerinage, ce congrès est aussi l’occasion « d'aller à la rencontre » de l'Eglise de Jérusalem et du Proche-Orient, de « témoigner » de la solidarité de l’Eglise qui est en France avec les chrétiens de Terre Sainte et « être témoin » de paix sur place, avait-il expliqué avant de partir.
« Etre pèlerin est une vocation, (…) organiser un pèlerinage est une mission », rappelle pour sa part aux congressistes le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, actuellement au Liban pour la rencontre du Conseil des patriarches catholiques d’Orient. Son message a été lu par Mgr Shomali.
Un pèlerinage en Terre Sainte obéit à « trois vocations » pour le même but, précise Mgr Twal: « Rencontrer Dieu », car le pèlerinage constitue une occasion de rencontrer « le Christ dans les lieux mêmes où il a vécu », mais aussi d’ « approfondir la connaissance de l’Eglise » et de « renouveler » la foi des fidèles, en s’appuyant sur l’histoire, l’archéologie et la tradition qui, en ces lieux, confirment que « l’Histoire du Salut est bien réelle ».
Soulignant l’importance des fruits spirituels qu'un pèlerinage bien préparé peut apporter, Mgr Shomali a remercié les diocèses français « pour le bon travail » dans ce sens et il a confirmé la bonne disponibilité des structures de l’Eglise locale pour soigner l’accueil des pèlerins et « faciliter » l’animation spirituelle.
Le Patriarcat a salué les « efforts louables » de la Custodie de Terre Sainte, au niveau des centres d'accueil des pèlerins comme dans l'organisation des messes dans les différents Lieux Saints.
Le président de l’ANDDP a donné d’emblée le ton du congrès en lançant les travaux: « Ce congrès est une visitation, une expression de solidarité avec nos frères et sœurs de Terre Sainte ».
Il a rappelé que le pèlerin est « une figure de paix » – sans éluder la réalité -, car « le pèlerin de Terre Sainte en connaît le prix », et il « la garde au cœur tout au long du chemin », toujours selon la même source.
En effet, le pèlerin « marche sur une terre dont parle la Bible et sur laquelle Dieu s’est incarné », « cela donne poids à sa marche, à son regard, à ses paroles, à sa prière, à son silence ».
« A travers Bible et archéologie, il désire enraciner là son chemin pèlerin, qui le rend solidaire, le rend autre. », a ajouté le P. Gandoulas.
C’est donc sur ce chemin que le congrès 2011 de l’ANDDP en Terre Sainte veut s’inscrire, a-t-il conclu, « pour apprendre à mieux inviter et à mieux conduire d’autres pèlerins dans une semblable expérience ».
Au premier jour des rencontres, le P. Alain Marchadour, exégète assomptionniste, et le P. David Neuhaus, vicaire patriarcal pour la communauté catholique hébréophone d’Israël, ont exposé les enjeux de cette Terre et de son histoire au regard de la Bible et au regard de la situation historique, politique et sociologique.
Aux côtés de l'évêque auxiliaire pour Jérusalem et du Consul général de France, les directeurs diocésains des pèlerinages ont inauguré, dans l’après-midi, un nouveau lieu de prière dans les jardins du « Carmel du Pater », sur le site de l'Eléona, au sommet du mont des Oliviers, .
Le soir, les participants ont été accueillis au Saint-Sépulcre par le Custode de Terre Sainte, le P. Pierbattista Pizzaballa, OFM. Mgr Shomali présidé une messe au siège du Patriarcat latin de Jérusalem, dans les murs de la Vieille Ville.