Au cours des travaux du Synode pour le Moyen-Orient, le 12 octobre, il a souligné la nécessité de « former des identités chrétiennes fortes et convaincues, de réveiller l'audace d'une présence visible et incisive des fidèles laïcs dans la vie publique ».
En évoquant la naissance, après le Concile Vatican II, de nombreux mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés – « un vrai don de l'Esprit Saint ! » – il a jugé souhaitable que les « Eglises du Moyen-Orient s'ouvrent avec une confiance croissante à ces nouvelles réalités agrégatives ».
« Nous ne devons pas avoir peur de cette nouveauté en matière de méthode et de style de l'annonce qu'elles portent : il s'agit d'une "provocation" salutaire qui aide à sortir de la routine pastorale qui est toujours à l'affût et risque de compromettre notre mission », a-t-il estimé au cours de la 3e congrégation générale.
« L'avenir de l'Église dans cette région du monde dépend justement de notre capacité à être docilement à l'écoute de ce que l'Esprit dit à l'Église aujourd'hui, y compris à travers ces nouvelles réalités agrégatives ».
Des mouvements appelés à la mission
Evoquant ces mouvements ecclésiaux, Mgr Georges Bacouni, archevêque de Tyr des Grecs-Melkites (Liban), a quant à lui estimé qu'ils étaient non seulement « une nouvelle vitalité pour la prière et la vie évangélique », mais encore plus « une capacité d'inspiration pour de nombreux hommes et femmes, jeunes et vieux, à rester dans leurs pays comme des missionnaires et servir leurs Eglises locales avec zèle et obéissance ».
En invitant à encourager ces initiatives, il a souligné qu'il était « crucial – voire vital – pour les évêques et le clergé de réaliser que ces nouveaux mouvements ecclésiaux travaillent dans et pour l'Église, et que leur contribution n'est pas une menace, mais un enrichissement aux efforts de l'Église pour catéchiser les fidèles et préserver une présence chrétienne au Moyen-Orient ».
Mgr Joseph Jules Zerey, archevêque titulaire de Damiette des Grecs-Melkites (Jérusalem), a quant à lui souligné l'importance de « ré-évangéliser » les familles chrétiennes au Moyen-Orient. Il a salué un certain « renouveau » dans l'Eglise qui a permis la naissance de mouvements et communautés nouvelles « qui vivent une dynamique missionnaire ».
« J'ai rencontré ces dernières années dans nos pays arabes et dans d'autres pays, plusieurs familles qui vivent fortement leur foi chrétienne malgré les difficultés énormes de la vie quotidienne », a-t-il affirmé. Des familles qui ne seront missionnaires « que par un lien personnel, un amour profond pour le Christ fortifié par la prière quotidienne, ainsi que par le soutien de petites fraternités ou communautés paroissiales se retrouvant chaque semaine autour de la Parole de Dieu».
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