Monseigneur Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, Consulteur du Conseil Pontifical pour la Famille et du Conseil Pontifical pour la Santé, a été parmi les premiers spécialistes au début des années 1990 à alerter l’opinion publique sur les revendications en faveur du « mariage » homosexuel et de l’adoption des enfants. À l’époque on croyait naïvement que cela n’arriverait jamais en France. Et pourtant, nous y sommes ! Il suffit de lire ou de relire les ouvrages de Mgr Anatrella pour y découvrir tous les arguments qui sont repris fort heureusement par ceux qui refusent cette loi du « mariage pour tous » : La différence interdite et Époux, heureux époux, chez Flammarion, La tentation de Capoue aux éditions Cujas et Le règne de Narcisse aux Presses de la Renaissance qui vient d’être réédité. Ce livre est également édité en audiolivre aux éditions Saint-Léger-Production. Et enfin, rappelons également le dossier publié sous sa signature dans Documents Épiscopat sur le thème Mariage et homosexualité n° 9/2004 qui est d’une grande actualité.
Monseigneur Tony Anatrella a accepté de répondre aux questions de Zenit au lendemain de la grande manifestation organisée à Paris ce dimanche 13 janvier 2013 pour le retrait de la loi sur « le mariage pour tous »
Zenit – Comment évaluer cette foule immense venue manifester à Paris ?
Monseigneur Tony Anatrella – Le nombre des manifestants est impressionnant entre 800.000 et un million de participants malgré les propos minimalistes des radios et des télévisons qui ont du mal à masquer leur soutien en faveur du « mariage pour tous » et qui parlaient de quelques dizaines de milliers de personnes alors qu’à 17h00, il y avait encore des gens qui n’avaient pas quitté les différents points de départ comme la Place Denfert-Rochereau. Les derniers marcheurs sont arrivés vers 19h45 au Champs-de-Mars. Les chiffres retenus par la police totalisent seulement 340.000 personnes ; ces derniers chiffres ne sont pas sérieux au regard de la concentration de la population dans les rues parisiennes. Les pouvoirs publics et les médias traitent par un certain mépris les citoyens qui se sont déplacés de toute la France sans compter les manifestations en Outre-mer et dans divers pays étrangers (à Rome, ils étaient 500 français devant l’Ambassade). Cela démontre la volonté de nombreuses personnes, venues d’horizons les plus divers, de ne pas voir s’altérer encore davantage la figure du mariage qui ne se comprend qu’entre un homme et une femme. En effet, c’est l’ensemble de la société civile avec une grande majorité de jeunes, de couples et de familles, toutes tendances confondues, qui voulaient faire entendre leur voix. On y rencontrait aussi bien des croyants que des incroyants, des gens de gauche que de droite et même des personnes homosexuelles très lucides sur les enjeux et dont la grande majorité de ces dernières ne se sentent pas concernées par le mariage.
Il s’agit donc de se faire entendre par le pouvoir politique qui fait mine de ne pas voir les enjeux ?
Les marcheurs pour la famille ont pris la parole là où elle est confisquée par le pouvoir politique. Ils ont massivement réussi leur manifestation. Il s’agissait surtout de manifester contre cette loi en demandant son retrait car elle est inutile et totalement inadaptée aux personnes de même sexe. Des journalistes étonnés interrogeaient en induisant la réponse : « Pourquoi manifester contre de nouveaux droits qui n’enlèvent rien à personne et qui ne vous concernent pas ? » Ce type de question en forme d’injonction paradoxale est une manipulation pour éviter d’entendre que l’homosexualité ne peut pas être à l’origine du mariage et de la filiation. À l’évidence, le vrai problème ici n’est ni confessionnel, ni la laïcité, ni la personne des homosexuels mais le fait d’affirmer que le mariage et la famille demeurent le fait de l’association d’un homme et d’une femme qui sont le père et la mère de leurs enfants et de ceux qu’ils adoptent. Il s’agit non seulement d’une constante, mais d’uninvarianthumain qui préexiste au pouvoir politique. Ce sont les pays totalitaires qui se donnent le droit de changer les mentalités et de transformer les structures humaines … pour le malheur des peuples. L’oligarchie libertaire impose une nouvelle « vérité » sexuelle fondée sur les orientations sexuelles, c’est-à-dire sur des désirs qui par définition sont inconstants.
Bref, la famille a pu évoluer au cours de l’histoire, mais elle s’est toujours organisée autour de l’homme et de la femme, du père et de la mère. Dire que l’homosexualité n’est pas en cohérence avec ce dispositif de réalité et cette organisation symbolique, n’a rien à voir avec l’homophobie. C’est une logique de base à respecter et non pas un droit supplémentaire à donner à ceux qui ne peuvent pas l’incarner. La filiation et la parenté sont associées au mariage. Permettre le mariage entraîne automatiquement la filiation et la PMA puisque c’est ainsi que la loi française est conçue. Les manifestants sont venus généreusement et joyeusement le dire avec force malgré le froid et la grisaille parisienne. Mais le gouvernement ne semble pas vouloir entendre ni fléchir sa position de faire passer en force une loi qui ne représente aucune nécessité sociale, et dont la préparation parlementaire est l’exemple même du mépris du débat. C’est pour cela que les gens sont descendus dans la rue, cela prouve un grave défaut de démocratie en voulant imposer une loi qui agresse le sens du mariage et de la filiation. Mais depuis l’ère des années 1968, on se plait au nom de l’égalité à tuer progressivement les symboliques sociales au bénéfice des désirs les plus discutables.
Comment en sommes-nous arrivés à ce point ?
La société a mis des siècles pour instaurer un système d’alliance entre les hommes et les femmes afin d’éviter non-seulement le rapt des femmes et des enfants, mais aussi pour empêcher la guerre des sexes. Le mariage fondé sur la liberté des conjoints et l’égalité de l’homme et de la femme grâce au christianisme a été une grande avancée et a mis vingt siècles pour s’imposer. Et en six mois le pouvoir politique nous propose de rayer d’un trait de plume toute cette lente élaboration juridique et symbolique fondée sur le réel de l’homme et de la femme, et d’effacer du code civil les récurrences d’homme et de femme, de père et de mère pour des notions aussi indistinctes et irréalistes que celles de partenaire et de parent. Autrement dit, je l’avais déjà évoqué au moment du Pacs (Le Monde 1999), on élimine la différence sexuelle du code civil pour organiser la société autour des orientations sexuelles. Le Pacs était déjà une loi inutile qui préparait celle du mariage et de l’adoption des enfants puisqu’il représentait un mariage déguisé, ce que j’ai appelé à l’époque un mariage bis. C’est une erreur et ce sera toujours une erreur de légiférer sur l’homosexualité en faveur d’un couple et d’une famille ; ce qui est antinomique. La seule chose qui aurait pu être faite, comme le proposait le Pr. Jean Hauser à l’époque, était un contrat de biens ouvert à toute la population sans y mêler des questions de sexualité et de mariage.
L’enjeu du « Pacs » était déjà idéologique ?
Oui, l’enjeu était et reste idéologique dans la mesure où un groupe aussi restreint en nombre que les LGBT veut s’emparer des symboles du mariage et de la filiation pour les subvertir et les instrumentaliser afin de détruire l’idée que la société s’organise autour de l’homme et de la femme. Le mariage deviendra une sorte de contrat alors qu’il est une institution, servant à valider toutes les orientations sexuelles. C’est pourquoi on nous parle d’hétérosexualité et d’homosexualité alors que la société ne se partage qu’entre hommes et femmes et non pas entre sujets à tendances sexuelles variables et furtives. Pourtant, tout nous porte – au nom d’un des nombreux courants du gender – à aller dans ce sens. Les agences onusiennes, le Parlement européen et la Cour européenne des droits de l’homme retiennent comme seule référence quasi ontologique, les orientations sexuelles (cf. le Traité de Maëstricht 1982 et celui de Lisbonne 2007 qui ont imposé ce concept). Les citoyens ne le savent pas, mais nous sommes emprisonnés dans cette vision juridique qui oblige à redéfinir le couple, le mariage, la filiation à partir de l’homosexualité et des orientations sexuelles : c’est donc bien un changement de civilisation voulu par des lobbies, des énarques et des pouvoirs politiques qui suivent sans toujours bien réfléchir à la question. Le seul mot d’ordre en forme de coquille vide se résume au slogan : « égalité ». En ce sens on confond l’identité (il n’y a que deux identités sexuelles celle de l’homme et de la femme) avec la similitude en croyant qu’au nom de l’égalité des droits, des personnes de même sexe peuvent se marier et disposer d’enfants le plus souvent venus d’ailleurs. On affirme verbalement une égalité qui n’existe pas dans la réalité car il est toujours possible de tricher avec le langage.
Il y a un paradoxe que j’ai souvent souligné (cf. La différence interdite) : on insiste jusqu’à imposer une loi répressive pour la parité des hommes et de femmes dans la vie sociale, professionnelle et politique alors qu’à compétence égale les uns et les autres peuvent exercer les mêmes responsabilités ; mais on tend à la supprimer là où elle est essentielle : c’est-à-dire dans le couple et la famille, et le mariage fondés sur la différence sexuelle.
La loi sur le projet de « mariage pour tous » divise-t-elle les Français ?
Elle les divise profondément et ce n’est pas fini. La loi civile est habituellement faite pour rassembler alors que dans ce cas du « mariage » homosexuel, non seulement elle divise et oppose, mais en plus elle désolidarise les citoyens du lien social. Ce type de loi désocialise les personnes et les écarte les unes des autres. Ensuite nous nous plaindrons de la perte des repères, d’un manque de vivre ensemble, comme on dit aujourd’hui, d’une montée de l’incivilité et de la violence. La loi civile crée, progressivement et à long terme, les conditions objectives du désintérêt et de l’opposition des citoyens pour la loi commune puisque nous ne sommes plus dans ce régime. Selon Le Journal du Dimanche du 13 janvier 2013, 63% des français reconnaissent que le « mariage » homosexuel n’est pas leur préoccupation majeure. Alors que la France est confrontée, entre autres, à une grave crise économique, un chômage grandissant, un affaiblissement des apprentissages scolaires et à la guerre, que propose le gouvernement comme priorité : le « mariage » entre personnes de même sexe. Chacun appréciera le décalage entre des problèmes de réalité et la prévalence d’une sexualité imaginaire sans portée sociale. Nous sommes encore dans les coursives des modèles de la sexualité infantile libérés en Mai 68 où l’on refusait le mariage et l’on assurait la promotion de l’homosexualité comme acte révolutionnaire mais pas encore comme un modèle familial. Les militants de l’époque avaient de la raison, de la culture et connaissaient l’histoire. Curieusement aujourd’hui ce sont ceux qui n’osent pas se marier et qui divorcent qui veulent marier ceux qui ne sont pas en situation pour se marier. Étrange comme phénomène d’inversion. Le mariage deviendrait-il révolutionnaire comme à l’époque où, soutenu par l’Église, il était un acte d’émancipation de ses parents ? Malheureusement non ! Aujourd’hui, il est revendiqué par les immariables pour être dans la norme et faire d’une orientation sexuelle une norme.
Que dit de notre société cette redéfinition du mariage?
Nous sommes dans une perspective d’irréalisme grandissant et d’irrationalité. Sous la pression des médias et de l’information obsessionnelle en boucle, un fait divers devient vite un problème de société et oblige le législateur, pour un cas particulier et exceptionnel, à créer une loi de circonstance. Dans ce même mouvement de subjectivisation de la vie sociale, un désir singulier (un désir sexuel) devrait être source de loi et venir légitimer des attraits, des comportements et des pratiques qui relèvent habituellement de la sphère psychique et privée. Autrement dit, des sujets ne sont plus capables d’identifier et d’assumer leurs désirs au point d’exiger de l’État de les justifier et de les reconnaitre grâce à la loi civile. Pire même, de créer un système de répression au nom de l’homophobie afin que ces personnes soient mieux protégées que les autres citoyens qui, eux, peuvent se faire insulter sans pouvoir demander justice. Cette notion d’homophobie a été inventée par les associations homosexuelles pour discriminer et empêcher de penser ceux qui s’interrogent sur les nombreuses questions posées par l’homosexualité. Auparavant, les personnes homosexuelles n’ont jamais eu une telle revendication qui manifeste actuellement une fragilité du self et une friabilité affective et sociale des personnes qui déplacent dans le champ politique des problèmes intrapsychiques.
Quels sont les effets négatifs à venir sur la société ?
Les effets négatifs d’un tel changement ne se verront, je l’ai déjà souligné (Cf. La différence interdite, Le règne de Narcisse et la tentation de Capoue), que dans deux ou trois générations aussi bien sur la société que sur les enfants une fois devenus adultes. En résumé. Une chose est d’être confronté à des cas particuliers en nombre restreint qui se traitent au cas par cas, et une autre est de modifier la loi générale pour redéfinir le mariage et la filiation en fonction de catégories psychiques comme celles des orientations sexuelles (désirs). La loi ne s’élabore plus à partir de l’intérêt général et des réalités objectives et universelles, mais selon des particularités et surtout à partir de ce que l’on appelle « les droits individuels » vus sous l’angle d’exigences psychiques, voire imaginaires. La société va se morceler en tribus et les modèles et les pratiques sexuelles vont de plus en plus dépendre de la mise en valeur des identifications primaires et des pulsions partielles distribuées sur le corps du sujet plutôt que d’être remaniées dans la vie psychique dans une sexualité objectale et d’altérité sexuelle.
Quels seront les effets négatifs sur les enfants ?
Les enfants, surtout ceux qui sont adoptés dans ce contexte, qu’on le veuille ou non, souffrent une fois adulte du manque d’un vécu partagé entre un homme et une femme pour se différencier subjectivement. Parfois ils y parviennent en occultant complétement l’idée qu’ils ont été adoptés par deux hommes ou deux femmes, ce n’est qu’une fois adulte qu’ils réalisent qu’il leur a manqué l’une des deux dimensions du réel (l’homme ou la femme) pour se développer. Dans ce genre de milieu, comme j’ai pu le constater au Canada, la relation fusionnelle, narcissique et un corps à corps constant ne permet pas toujours de différencier les espaces psychiques. Malheureusement, nous sommes dans un contexte irénique laissant entendre que l’homosexualité des adultes n’aurait aucun effet sur les enfants. Cette mauvaise foi, au sens freudien du terme, est un idéalisme et un déni de réalité quand on fait croire que la plupart des situations entraînent des conséquences, sauf l’homosexualité, et que les problèmes sont les mêmes qu’entre un homme et une femme : ce qui est inexact. En réalité, ces enfants, du moins pour les enfants, les adolescents et les adultes que j’ai entendus, n’osent pas affronter cette problématique qui est trop lourde pour eux. Ils l’évitent et s’interdissent d’exprimer des aspects négatifs mettant en question les réalités les plus structurelles de la vie sexuelle. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas perdre l’affection de ces deux adultes qui s’occupent d’eux. Ce n’est que bien plus tard et dans la mesure où ils sont consolidés dans leur self qu’ils pourront regarder en face ce qui leur apparaîtra comme une anomalie et un manque. Mais le surmoi de la non-discrimination empêche aujourd’hui les sujets de penser leur intimité face à toutes ces contradictions. C’est pourquoi d’ailleurs le problème est posé uniquement en termes affectif, compassionnel et d’égalité de droits. Une chape de plomb qui fait taire.
L’adoption n’est jamais facile et pose de nombreux problèmes. Les parents le savent bien. Ces enfants sans mettre forcément en cause leurs parents adoptifs, ont du mal à accepter d’avoir été abandonnés. Dans bien des cas, leur souffrance sera amplifiée par le fait d’être adoptés par des personnes homosexuelles dont la sexualité est étrangère à leur conception. Ils subiront une double injustice. C’est pourquoi, on ne donne pas un enfant à un adulte, mais on donne une famille fondée par un homme et une femme à un enfant. En dehors de cette réalité, nous sommes dans le délire affectif. À trop jouer avec les équilibres écologiques humains cela produit des conséquences sur plusieurs générations et encore faut-il se dégager de l’aveuglement idéologique pour les voir.
Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde des 13 et 14 janvier 2013 la sociologue Danièle Hervieu-Léger annonce de façon péremptoire : « Le combat perdu de l’Église ». Qu’en pensez-vous ?
Dans cet article elle tente de justifier le « mariage » de personnes de même sexe au nom de trois raisons : elle absolutise les droits individuels, elle met en cause l’idée de l’assimilation de l’ordre de la nature avec l’ordre biologique en attribuant à l’Église une sacralisation du physiologique, ce que l’Église ne dit pas, et en appelle à la venue d’une famille relationnelle où les relations priment sur le système. Elle met en doute le sens même de la famille articulée par un homme et une femme qui serait la seule institution permettant l’accomplissement des conjoints et de leurs enfants. Et pourtant depuis la nuit des temps, nous procédons bien de cette réalité. Mais en allant plus loin, le modèle de la filiation devrait s’aligner sur celui de l’adoption. Elle entérine ainsi une nouvelle dissociation entre le mariage et la filiation, mais aussi entre la procréation et la sexualité. Un grand classique des LGTB. Pourquoi la sociologue est-elle dans un tel déni et pour justifier quoi ? Non seulement elle fait dire à l’Église ce qu’elle ne dit pas, mais en même temps elle développe de graves confusions sur le sens même du concept de « nature » (Thomas d’Aquin et des philosophes de la phénoménologie sont à relire). C’est-à-dire ces principes généraux et universels qui transcendent chacun et à partir desquels, il est possible de s’humaniser en découvrant par la raison ce qui nous structure. Elle croit retourner une formule classique à la faveur de son raisonnement en affirmant : « Ce n’est plus désormais le mariage qui fait le couple, c’est le couple qui fait le mariage ». L’Église l’a toujours dit puisqu’elle est à l’origine de cette idée dès le quatrième siècle quand elle a commencé à légiférer sur le mariage et non pas dès le Moyen Âge et encore moins lors du Concile de Trente (1542). Oui, c’est le couple qui fait le mariage par l’échange des consentements voulu librement et uniquement entre un homme et une femme. Évidemment, la sociologue annonce la fin du catholicisme comme punition de ne pas correspondre à la redéfinition de toutes ces choses à partir de l’homosexualité.
L’histoire nous dira si le catholicisme va disparaître ; pour l’instant en regardant les nombreux jeunes qui le rejoignent dans le monde entier, il se porte plutôt pas trop mal. Au regard de l’histoire et dans notre univers, c’est toujours l’Église qui a sauvé les œuvres de la raison lorsque la société s’égarait dans les productions les plus irrationnelles et, de ce fait, les plus déshumanisantes.
Quelles seront les suites de cette grande manifestation de ce dimanche 13 janvier 2013 ?
C’est le retrait du projet de loi ! Il faut espérer que les gens resteront mobilisés et que leur nombre prendra de l’ampleur afin que ce projet de loi, contraire aux intérêts de la société et des générations futures, ne voit pas le jour. Ils sont prêts à descendre à nouveau dans la rue. Il faut bien mesurer l’enjeu, car la France garde en matière d’idées une grande influence dans le monde bien plus importante que les autres pays qui ont permis ce mariage. Si la loi est votée en France, alors une brèche importante sera ouverte pendant quelques années avant que les sociétés n’en reviennent à la raison du sens du mariage et de la filiation. Toutes les situations affectives ne sont pas synonymes de couple et de famille, et encore moins de l’amour quand il est confondu avec des sentiments et des attachements. Pour l’instant, nous désincarnons et nous déshumanisons la sexualité humaine. Un travail important nous attend afin de mieux comprendre comment la sexualité s’élabore subjectivement, à partir de quelle forme de sexualité la société se développe et dans quel type de relation un enfant doit être engagé dans son intérêt et non pas dans l’intérêt psychologique des adultes comme le décident encore trop souvent des juges aux affaires familiales.
Le « mariage » homosexuel ne sera pas un progrès historique, il sera plutôt une régression anthropologique et sociale !
Propos recueillis par Anita Bourdin
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