Clef de lecture de la vie humaine
Le domaine de la mobilité humaine est « une opportunité providentielle » pour la nouvelle évangélisation, estime le cardinal, car il présente « des hommes et des femmes, des jeunes et des personnes âgées, tous marqués par de fortes expériences de vie, des projets, des incertitudes ou des souffrances qui mettent en lumière les questions les plus pressantes concernant leur existence et qui ressentent le besoin de donner un sens à leur vie quotidienne ».
Face à ces questions profondes, la foi est « une réponse qui les interprète, les éclaire et les remplit de sens », car le Christ est « la clef de lecture par excellence de la vie humaine », déclare-t-il.
Promotion humaine et évangélisation
L’Eglise a donc un rôle à jouer, autant auprès de « ceux qui ne connaissent pas le Christ et qui s’installent dans des pays de tradition chrétienne », qu’envers « ceux qui ont été évangélisés dans leurs pays d’origine et ont besoin d’un accompagnement pastoral qui les aide à garder une foi solide », précise le cardinal.
Concrètement, le défi principal de l’Eglise consiste à savoir conjuguer « l’évangélisation explicite et la promotion humaine » qui sont « indissociables ».
En effet, souligne-t-il, face à la « souffrance » des migrants, l’Église a une réponse « solidaire » qui est en même temps « évangélisatrice », car la solidarité est à la fois « un espace pour le dialogue avec le monde » et un « domaine pour le témoignage de la foi ».
A condition pourtant de ne pas s’arrêter à la seule assistance humanitaire : « les agents pastoraux de ce secteur deviennent de plus en plus conscients du fait que l’attention sociale et l’évangélisation explicite font partie de la mission qui leur est confiée », constate le cardinal.
La bonne attitude est donc de « ne pas contenter d’un simple témoignage silencieux ou d’une évangélisation implicite ».
La place du pèlerinage
Enfin, le cardinal aborde la question du pèlerinage, qui est « occasion de renouveau de la foi et même d’une première évangélisation ».
Il propose à ce sujet cinq idées à approfondir : « tirer parti de la capacité d’attraction qui caractérise le pèlerinage vers un sanctuaire »; « soigner la pastorale de l’accueil »; « être à l’écoute des questions qui surgissent dans le coeur du pèlerin »; « tenir compte que notre proposition doit être fidèle au caractère chrétien du pèlerinage, sans réductionnismes »; « aider le pèlerin à découvrir que son chemin a un but précis ».
Du côté des communautés qui accueillent les migrants, quelle que soit leur catégorie, cette œuvre évangélisation sera aussi occasion de renforcer leur foi, « en particulier au moment où ils doivent l’annoncer aux autres », fait observer le cardinal.
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