La mort de Marco Pedone, Francesco Vannozzi, Gianmarco Manca et Sebastiano Ville, pris dans une embuscade au retour d'une mission, porte à 34 le nombre de militaires italiens tués dans ce pays depuis 2004. Un cinquième soldat aurait été grièvement blessé, selon les médias.
Dans son homélie, Mgr Pelvi a rappelé que les militaires tués, « décidés à payer de leur personne ce en quoi ils ont cru et pour lequel ils ont donc vécu, étaient en Afghanistan pour défendre, aider, et entraîner ».
« La mission de nos militaires est de veiller sur la sécurité, former l'armée et la police afghane, réaliser des projets civils comme des ponts, des écoles, des dispensaires et des puits », a-t-il expliqué rappelant que l'homme a « besoin de pain, de nourrir son corps » mais qu'il a surtout besoin d' « amour » et que c'est à cette « faim de l'humanité que répond chaque militaire en donnant de sa personne ».
La paix se construit sur des valeurs, a insisté l'évêque : « Elle ne peut être considérée comme un produit technique, le résultat de seuls accords entre gouvernements ou d'initiatives visant à garantir des aides économiques efficaces ».
Pour que tous les efforts durent dans le temps, a-t-il dit, il faut que ceux-ci reposent sur « des valeurs enracinées dans la vérité de la vie », que la voix des populations concernées soit écoutée et leur situation prise en compte pour interpréter leurs attentes ».
Il faut être dans le sillage de tant de personnes fortement engagées à « promouvoir la rencontre entre les peuples et à favoriser le développement en partant de l'amour et de la compréhension réciproque ».
Et parmi ces personnes il y a les militaires italiens « impliqués dans la grande mission de donner au développement un sens pleinement humain » a conclu Mgr Pelvi demandant à ce que l'on n'oublie pas que ces militaires « se nourrissent aussi de nos convictions et de la conscience d'une stratégie claire et harmonieuse que les Nations mettent en place pour un projet de cohabitation mondiale ordonnée ».
zenit