C’est, en teneur, ce qui ressort de la conférence de presse tenue au siège central de la BankMed (principal sponsor) par les représentants des différents partenaires organisateurs de ce Salon du livre francophone de Beyrouth, à savoir: Aurélien Lechevallier, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français du Liban, Pierre Sayegh, président du syndicat des importateurs de livres au Liban, les ambassadeurs de Belgique et de Roumanie, Colette Tacquet et Daniel Tanasé, ainsi que Mohammad Ali Beyhum, directeur général de la BankMed.
Dans ce Salon devenu, pour reprendre les termes de Mohammad Ali Beyhum, «un véritable carrefour culturel au Proche-Orient», vont se croiser, se rencontrer et échanger entre eux et avec leurs publics des auteurs d’Orient et d’Occident, comme Henry Laurens, Farouk Mardam-Bey, Élias Sanbar, Delphine Minoui, Alexis Jenni, Mazarine Pingeot, Noëlle Châtelet, Hanane el-Cheikh, Samir Frangié, Alain Rey, Élisabeth Roudinesco, Maylis de Kerangal, Maxime Chattam, pour ne citer qu’eux, autour des «Mots de la liberté ». Cet intitulé est le fil conducteur d’un programme qui s’articule, en fait, autour de plusieurs thématiques, dont «Le printemps arabe », «Les chrétiens d’Orient», l’«Environnement» ou encore « Secrets de famille, secrets de l’histoire», qui offrent une occasion privilégiée de témoigner de la faculté libératrice de la parole écrite.
Parmi les sujets qui seront abordés au cours des conférences et débats, on signale : «Mémoire et liberté », «Parole publique dans le monde arabe», «Mouvements sociaux, révoltes et révolutions dans le monde arabe», «Beyrouth et ses urbanistes», «L’actualité en dessin», «L’avenir du français dans un environnement mondialisé», ainsi qu’un débat de jeunes sur la citoyenneté…
130 écrivains
«Cette année, les exposants – au nombre de 58 – sont un peu plus nombreux que l’année dernière, ce qui témoigne d’une dynamique positive avec, notamment, la venue de nouveaux participants, comme la Roumanie», indique Aurélien Lechevallier. «On aura quelque 130 écrivains dont une trentaine invités par l’Institut français du Liban, parmi lesquels des auteurs populaires comme Marc Levy, des auteurs jeunesse, des bédéistes, des essayistes et, bien entendu, des romanciers, à l’instar d’Alexis Jenni, la grande révélation de la scène littéraire en France (son livre L’art français de la guerre est pressenti, semble-t-il, pour le Goncourt), qu’on est très heureux d’accueillir. Et puis, ce 18e Salon du livre de Beyrouth a une coloration originale de par son thème regroupant à la fois des sujets culturels et des enjeux de société qui nous intéressent tous et grâce à la participation très active de la Belgique, qui en est l’invitée d’honneur.»
Belgique, invitée d’honneur
Riche en illustrateurs et auteurs francophones, la Belgique, «fidèle depuis 18 ans à ce rendez-vous annuel de la francophonie au Liban», sera, en effet, à l’honneur cette année. Représentée par la fédération Belgique Wallonie-Bruxelles, elle propose un panorama de son édition à travers 25 éditeurs et plus de 10 auteurs, «dont le documentariste et auteur (notamment d’un ouvrage sur Mitterrand) Hugues Le Paige; l’illustratrice Jeanne Ashbé, qui se préoccupe de l’éveil des tout-petits au dessin et au conte; le dramaturge Régis Duqué, ou encore les maîtres belges de la bande dessinée, les frères François et Luc Schuiten», signale l’ambassadeur Colette Tacquet, ajoutant que «ce dernier, architecte, dessinateur et auteur de la fameuse série Les villes obscures, a, d’ailleurs, signé l’affiche du Salon».
Présentant la contribution de son pays à cet événement (à travers la présence de deux auteurs roumains d’expression française, la journaliste Daniela Zelca et le dramaturge Vlad Zografi), l’ambassadeur Daniel Tanasé a insisté sur le rôle de projet pilote de l’Institut culturel roumain du Liban dans le monde arabe et a annoncé un programme d’activités enrichi dès décembre.
Pour en revenir aux 9 jours de festivités et de manifestations diverses autour du livre, de la lecture et des échanges d’idées…en français, ils comprendront, comme chaque année, des expositions (dont, au stand de l’Institut français, «Gallimard – Un siècle d’édition, 1911-2011» qui retrace l’histoire de l’une des plus prestigieuses maisons d’édition françaises, et «Au cœur de nos forêts», une sélection de photos inédites qui montrent la diversité des forêts du Liban et les dangers qui les menacent), une projection de film documentaire (Le Prince et son image d’Hugues Le Paige), un spectacle (Le chemin de la belle étoile de Sébastien Bertrand, les 29 et 30 octobre, 16h, à l’Agora), une performance créative (de conte et d’illustration avec les frères Schuiten) et des concerts (soirée unique, au Music Hall, du groupe Paris Combo, présenté par L’Orient-Le Jour, et concerts de musique classique, jazz ou d’airs populaires tous les jours à l’Agora, à 16h, offerts par des élèves du Conservatoire national supérieur de musique au Liban).
Il est bien entendu impossible d’énumérer dans ces colonnes la liste complète des auteurs et conférenciers invités, ni même le programme exhaustif des rencontres, débats et diverses activités, qui sont intégralement disponibles sur le site du Salon*. Signalons, toutefois, qu’une réduction de 10% est consentie, comme d’habitude, sur les livres achetés au Salon et qu’une tombola quotidienne, qui se tiendra au stand de l’Institut français, offrira, à raison de 2 tirages par jour, des bons d’achat de livres du Salon.
Du 29 octobre au 6 novembre au BIEL. Horaires d’ouverture : de 10h à 21h.
L'orient le jour