Le cardinal Telesphore Placidus Toppo, archevêque de Ranchi, Président de la Conférence épiscopale d’Inde et Soeur Mary Lou Wirtz, F.C.J.M., présidente états-unienne de l'Union internationale des Supérieures générales (U.I.S.G.), ont tous deux évoqué ce sujet.
Lors de la 13e congrégation générale, le 16 octobre matin, le cardinal a lancé un appel aux « ordres religieux » pour qu’ils deviennent « à nouveau missionnaires », et qu’ils « reprennent l’oeuvre d’évangélisation et de transmission de la foi, en collaboration avec les évêques locaux ».
Il a rappelé leur « travail extraordinaire et mémorable » dans l’histoire de l’évangélisation, invitant à s’interroger sur leur mission aujourd’hui : même si « les nombreux groupes de jeunes et les nouveaux mouvements ecclésiaux relèvent ce défi », cependant les religieux et religieuses doivent retrouver leur élan missionnaire, a dit le cardinal en substance.
Il les a décrits en effet comme des « multinationales », faisant un « travail excellent et indispensable pour pourvoir aux besoins matériels de l’humanité », mais oubliant que « le premier but de leur fondation est d’apporter le kérygme, l’Évangile, à un monde perdu ».
Il a invité en ce sens la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique à « prendre des initiatives pour promouvoir le sensus ecclesiae parmi tous les religieux ».
Soeur Mary Lou Wirtz a fait part quant à elle de son optimisme, lors de la 15e congrégation générale, le 17 octobre au matin. Pour elle, la force du témoignage des religieux vient de leur présence même dans la vie de l’Eglise.
« Les données démographiques relatives à la vie religieuse connaissent un changement, mais la vie religieuse, témoin au sein de l’Église, est vivante et en bonne santé, et continuera de l’être! », a-t-elle déclaré.
Selon elle, « les religieux sont plus qu’une ressource » : pendant des siècles, ils ont été « une présence prophétique et un témoignage au sein de l’Église ».
Sœur Mary Lou Wirtz a regretté à ce sujet que la force du témoignage de la vie religieuse soit « minimisé dans les conversations actuelles sur l’évangélisation ».
La religieuse a exprimé par ailleurs sa préoccupation pour les personnes catholiques qui « souffrent » dans l’Eglise, et qui la quittent car « elles n’y trouvent pas leur place ».
Face à ces personnes, a-t-il poursuivi, « l’Église devait devenir plus “pastorale et miséricordieuse” », c’est-à-dire « entrer dans leur souffrance », car « les familles et les individus aspirent à un dialogue pour exprimer leurs préoccupations dans une ambiance qui leur permette de partager ce qui pèse sur leur coeur sans être jugés ».
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