« La Méditerranée et les villes », organisé à Florence du 15 au 17 mai par la Fondation Jean Paul II dans le cadre d’une série de colloques sur la Méditerranée ( « Colloquia Mediterranea »).
Durant son intervention, Luigi De Salvia a reconnu que cette question est posée depuis des générations, au regard des « terribles guerres qui, pour des motifs religieux, ont ensanglanté la Méditerranée ».
Les raisons de ce paradoxe entre la dévotion à la prière, portant à s’ouvrir à un Mystère plus grand, et la pulsion à éliminer l’autre car considéré ‘à l’opposé’, entrant alors dans un tourbillon de haine et de violence difficiles à contenir, sont, selon lui, complexes mais en partie compréhensibles et identifiables, et renvoient à une autre question : « Quel poids peut avoir, sous cet aspect, le besoin de certitudes absolues pour soutenir la précarité dans laquelle se meut l’existence personnelle ? »
Contrairement à la situation d’autrefois, où les religions représentaient un facteur de risque pour la paix entre les peuples de la Méditerranée, aujourd’hui il s’avère, a-t-il relevé, que « les rapports entre les religions connaissent une nouvelle phase, offrant indubitablement des occasions plus favorables à la rencontre, à l’action commune contre la pauvreté et pour les droits de l’homme ».
Car depuis, « la conscience d’une responsabilité vis-à-vis du dialogue et de la coopération pour la justice et la paix a fait du chemin, explique le responsable italien, citant à ce propos la « date historique d’un tournant irréversible », le 27 octobre 1986, lorsque les leaders religieux du monde se sont retrouvés à Assise , à l’invitation de Jean Paul II, pour « invoquer la naissance d’une nouvelle ère, après la tragique et longue nuit des totalitarismes inhumains et des guerres mondiales, et s’engager ensemble pour la paix ».
« En quelques années seulement, a-t-il ajouté, cette dynamique de responsabilité partagée envers la vie de tous les hommes et de la création dans son ensemble n’a cessé de grandir et de produire de grands résultats ».
Bien entendu, a-t-il reconnu, cette nouvelle tendance ne suffira pas à faire disparaître une fois pour toutes les conflits en Méditerranée, ni ailleurs, mais, a-t-il conclu, rendra plus forts et permettra de mieux appréhender les violences et les conflits dans les villes du pourtour méditerranéen ».
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