En effet, le réseau électrique qui va de l’intérieur de la vallée, où se trouve la petite station électrique de Mar Licha jusqu’au couvent Notre-Dame de Qannoubine, couvrant tout le village, a souffert de nombreux dégâts. Des équipes techniques avaient bien essayé de réparer ces dégâts en sciant les branches qui avaient brisé les câbles, mais des inconnus avaient profité de ces travaux pour abattre illégalement des arbres dans cette vallée protégée.
L’abattage illégal d’arbres a motivé la décision de l’avocat général pour les affaires de l’environnement, le juge Waël Hassan, d’interrompre ces travaux. L’identité des coupables de l’abattage a été révélée par l’enquête menée par les gardes de la Fédération des municipalités de Bécharré et par les forces de l’ordre. Le courant n’a pas été rétabli pour autant.
La supérieure du couvent de Qannoubine, sœur Lina Khawand, a appelé les responsables religieux et civils à résoudre ce problème au plus vite. Elle a déploré « l’irresponsabilité et la négligence qui sévissent dans la vallée ». « Nous avons pris l’initiative de passer l’hiver ici afin de vivre notre message spirituel, malgré les difficultés, mais nous ne nous attendions pas à une telle négligence de la part des responsables, a-t-elle poursuivi. Suivant quelle logique nous fait-on payer un crime que nous n’avons pas commis ? Que les forces de l’ordre arrêtent les coupables de l’abattage d’arbres et qu’on autorise les équipes techniques à terminer les réparations. »
À son tour, le vicaire patriarcal à Dimane, Mgr Fouad Barbour, a déploré ce retard dans les réparations et assuré qu’il allait soulever ce problème avec le patriarche maronite Béchara Raï dès son retour d’Égypte.
L'orient le jour