Stefan Kessler, dans un communiqué de presse du Service jésuite pour les réfugies (JRS) parvenu à ZENIT.
« Si les États de l'UE sont incapables de protéger les droits des migrants à court terme, ils risquent d'entretenir la misère à longue durée », prévient-il rappelant que la pauvreté est « une spirale d'indignité humaine » et qu'une fois que les migrants sont bloqués dans cette situation, « il est difficile et coûteux de les tirer de là ».
En Europe, souligne le communiqué du JRS, ce sont des milliers de migrants qui sont privés de l'accès à l'éducation, aux soins médicaux, au logement et aux services sociaux ainsi qu'au marché de l'emploi. Et les recherches entreprises au cours des six dernières années par le JRS démontrent que la misère est une conséquence des politiques d'exclusion des États européens.
A l'œuvre dans plus de 40 pays avec la mission d'accompagner, servir et défendre les droits des réfugiés ou des personnes déplacées contre leur volonté, le JRS a rassemblé un large réseau, incluant des syndicats, des associations médicales, des experts en éducation et des organisations de migration, pour développer des stratégies communes afin de combattre la misère des migrants en Europe.
« La misère est une violation des droits de l'homme. Laisser les migrants dans la misère transgresse les valeurs fondamentales de l'Union basées sur le respect des droits humains de toutes les personnes en Europe », déclare Stefan Kessler.
Bien que la nature et la profondeur des problèmes diffèrent selon les États, il est clair, selon lui, que « l'UE a un rôle à jouer en offrant des solutions communes ».
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