Le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique, est intervenu le 9 octobre 2012 au matin, pour la troisième congrégation générale du synode des évêques sur la nouvelle évangélisation.
Le préfet du dicastère pour l’éducation s’est inquiété du fait que « l’augmentation constante du nombre des institutions éducatives » de l’Eglise soit « accompagnée par une croissante crise de la foi » : « Qu’est-ce qui les rend si peu efficaces dans le réveil de la foi et dans le domaine de l’évangélisation? », s’est-il demandé.
Il propose pour y répondre « trois astuces » à approfondir, trois astuces qui soulignent l’importance de sa propre conversion avant tout.
Un contact personnel avec Dieu
Pour « renforcer sa foi, pour connaître Dieu et pour être un instrument efficace d’évangélisation », la connaissance intellectuelle « ne suffisent pas », souligne-t-il, mais il faut « un contact vivant et personnel avec Dieu ».
Selon le cardinal, si cette conscience « devenait vraiment vie », les institutions éducatives « seraient plus conscientes de leur devoir d’évangélisation » et seraient « d’importants instruments au service de sa réalisation ».
Importance vitale du magistère
Malgré les indications du concile Vatican II, le cardinal déplore en pratique « peu de clarté » à propos de la « relation entre le rôle de la théologie et du Magistère de l’Église ».
« Jésus n’a pas laissé la compréhension de l’Écriture Sainte et de la Tradition à la merci des différentes opinions, qui, évidemment, peuvent être aussi très divergentes et extravagantes et semer continuellement incertitude et confusion », souligne-t-il.
Au contraire, Il a laissé « le grand trésor du Magistère, dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus Christ […] avec l’assistance de l’Esprit Saint ».
Le Magistère « ne diminue pas le rôle et la créativité des théologiens » mais les « responsabilise », précise le cardinal. Sans la « conscience de l’importance vitale du Magistère », le rôle des théologiens dans l’œuvre d’évangélisation est « souvent rendu vain », insiste-t-il.
Apprendre l’humilité
Enfin, le cardinal estime que « le plus grand obstacle pour devenir théologien ou pasteur constructif et donc efficace » dans la perspective de la nouvelle évangélisation est « la superbe et son allié naturel, l’égoïsme ».
Il dénonce en ce sens « la manie de vouloir devenir grand, original, important » : les pasteurs deviennent alors « contre productifs pour la croissance de l’Église et pour l’évangélisation ».
Pour le cardinal, tout le monde est concerné : « en chacun, après le péché originel, se trouve une dose de superbe ». Chaque chrétien est donc invité à « faire constamment un solide examen de conscience dans ce domaine, et au pied de la croix apprendre l’humilité et l’amour authentique ».
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