Dans un communiqué lu par le secrétaire général du patriarcat, Mgr Youssef Tok, à l'issue de la réunion, les prélats maronites ont exprimé leur vive inquiétude quant à la situation qui prévaut dans le pays, à l'ombre de la paralysie et de la division des institutions, de la corruption rampante, alors que les préoccupations des citoyens sont négligées, et de l'appropriation des institutions par l'une ou l'autre des parties.
Les évêques ont ainsi appelé les responsables à un retour aux institutions et aux principes de la démocratie. Ils ont également demandé la formation rapide d'un gouvernement qui prendrait ses responsabilités en s'occupant des soucis des citoyens et en défendant le pays. Les prélats ont également dit fonder de grands espoirs en la réunion élargie des dirigeants maronites qui devrait se tenir aujourd'hui même au siège patriarcal, réunion qui s'inscrit dans la lignée des recommandations du synode des évêques pour le Moyen-Orient et dont ils espèrent des résultats concrets au niveau de l'apaisement des relations intermaronites, et, plus largement, une avancée au niveau du renforcement de l'unité nationale et du rôle rassembleur de la communauté maronite, au sein d'un État fort et juste.
Mgr Tok a également fait part du regret des évêques par rapport à ce qui se passe dans les pays de la région, en termes de morts, de blessés et de destruction. Il a souhaité la paix à ces pays et l'unité interne à leurs peuples, appelant à l'occasion les Libanais à resserrer leurs rangs, à défendre les institutions nationales et à laisser de côté les petits intérêts personnels au profit de l'intérêt général.
Enfin, le communiqué conclut sur l'annonce de l'assemblée annuelle des prélats maronites qui se tiendra dans une semaine, à l'occasion du début d'une nouvelle ère patriarcale.