« Cher enfant … », écrit-il, sous la forme d’une lettre symbolique à l’enfant né le 31 octobre dernier, « j’ignore si tu es une fille ou un garçon, si tu es indien ou chinois, né dans une métropole ou un village, ou si tu es né dans la pampa ou sous un igloo, sur une petite île perdue ou réfugié sous une tente ».
A cet enfant, qu’il définit « un don unique et spécial, un don merveilleux, un miracle », le père Lombardi confie tous ses espoirs en des lendemains meilleurs, pour lui et, à travers lui, pour tous les habitants de la terre.
« J’ignore si tu es en bonne santé ou malade, si tu es handicapé. J’ignore si tes deux parents sont là pour t’embrasser ou seulement ta maman. Je ne sais pas si on te dira que toi et ceux de ton âge vous êtes de trop ou pas assez. Mais cela ne m’intéresse pas », lui écrit-il, se disant plus préoccupé par ce que sera son existence dans ce monde, aujourd’hui « un peu compliqué et peu accueillant pour certains ».
Ce monde, lui explique-t-il, « nous n’avons pas su le préparer comme il faudrait » et aujourd’hui, « nous nous interrogeons sur son devenir ».
« Les chefs des peuples les plus riches et les plus puissants sont autour d’une table à se creuser la tête pour trouver le moyen d’avancer sans créer d’autres catastrophes », poursuit-il en faisant allusion au récent sommet, à Cannes, du Groupe des 20 pays les plus industrialisés du monde, le G-20.
« Nous te souhaitons que lorsque tu souriras quelqu’un répondra à ton sourire, et que lorsque tu pleureras quelqu’un te caressera. Que tu pourras aller à l’école et ne pas souffrir de la faim. Que quelqu’un répondra sagement à tes questions et t’encouragera dans tes initiatives et à prendre tes responsabilités », écrit le père Lombardi.
« Nous te souhaitons aussi d’aimer ton prochain, de grandir, de travailler et de vivre avec ta famille, avec tant d’amis , dans un peuple et dans un monde libre et en paix ; de pouvoir comprendre que ta vie à un sens plein au-delà de la mort », a ajouté le porte-parole du Saint-Siège.
Car, « c’est pour cela que tu es né », pour cela que « ton Créateur et Père t’a fait », conclut le père Lombardi avant de faire ce souhait à cet enfant « spécial » que « chacun jouera sa part pour que tout cela devienne possible », mais que son avenir dépend aussi de lui et qu’il devra « se donner du mal », qu’il devra à son tour souhaiter la bienvenue à l’enfant qui franchira la barre du huit milliardième habitant de cette terre.