La clôture de l'année « Beyrouth, capitale mondiale du livre 2009 » qui s'est déroulée à l'Unesco a contrasté, par sa sobriété, avec l'inauguration placée, à l'époque, sous la patronage du chef de l'État représenté hier soir par le ministre Salim Wardy. Les présidents Nabih Berry et Saad Hariri étaient respectivement représentés par le député Mohammad Kabbani et la ministe Mona Afeiche.
Pour cette clôture, le ministère de la Culture a voulu une cérémonie plus sobre comme un remerciement à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué au succès de cette année spéciale. Une cérémonie qui s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, M. Salim Wardy, de plusieurs personnalités politiques, diplomatiques et culturelles, ainsi que des acteurs de cette année « Beyrouth, capitale mondiale du livre 2009 ». Après le mot du poète Talal Haïdar, magnifiant le travail exécuté tout au long de l'année, Ghada Ghanem a chanté ce poème dédié à « Beyrouth capitale mondiale du livre » écrit par le poète et mis en musique par Élias Rahbani.
Puis, Abdel Meneem Ariss, président sortant de la municipalité de Beyrouth, principale partenaire de l'événement, devait le premier prendre la parole pour dire sa satisfaction pour tout ce qui a été réalisé tout au long de l'année écoulée : « On disait jusqu'à ce jour "Le Caire écrit, Beyrouth imprime et Bagdad lit", permettez-moi de répondre avec beaucoup de respect à toutes les capitales et de dire que Beyrouth a prouvé qu'elle écrit, imprime et lit à la fois », a dit Abdel Meneem Ariss, qui a évoqué cette dynamique créée dans la société libanaise pendant cette année, développant davantage la lecture, l'écriture et la créativité dans tous les domaines de la culture et des arts chez un peuple qui, à aucun moment, n'oublie ses grands hommes tels Gibran, al-Akhtal as-Saghir, Saïd Akl, les Boustany, Yazigi, Rihany, al-Alayili et d'autres plumes et penseurs anciens ou contemporains.
M. Ariss devait remercier Michel Sleiman pour son patronage de cette année et tout l'intérêt qu'il lui a consacré. Il devait également rendre hommage aux ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la Culture depuis que l'Unesco a décrété « Beyrouth, capitale mondiale du livre » en 2007 (Tarek Mitri, Tammam Salam et l'actuel ministre Salim Wardy), au comité exécutif très présent tout au long de cette année, à Leila Barakat, coordinatrice générale de cet événement, ainsi qu'à son équipe, les médias, les associations, les écoles, les universités, les ambassades, etc. Il devait adresser un remerciement particulier à Bertrand Delanoë, maire de Paris, venu à Beyrouth pour « Beyrouth-Paris en toutes lettres » qui a coïncidé avec le lancement du projet du Musée de la mémoire de Beyrouth.
« Cette année particulière a surpris le monde », a conclu Abdel Meneem Ariss.
Après une lecture de quelques « Lettres à Beyrouth », Salim Wardy, ministre de la Culture, devait prononcer une allocution clôturant cette rencontre, comparant cet événement à « une aire de la culture au Liban où nous évaluons les résultats d'une belle moisson après une année où Beyrouth a été capitale mondiale du livre. Nous démarrons aujourd'hui une campagne de consolidation de la créativité culturelle à travers des programmes nationaux, espérant que la moisson des prochaines années sera encore meilleure que celle de cette année, impliquant la responsabilité de l'État et de la société », a dit le ministre.
Et M. Wardy d'évoquer ce foisonnement de créativités tous azimuts évoquant, l'un après l'autre, les acteurs de cette fête du livre tout au long de l'année, les ministères concernés (Culture, Information, Éducation), poètes, écrivains, penseurs, imprimeurs, distributeurs, banques, hommes d'affaires… « C'était également le Liban dans toutes ses composantes sociales, accompagné par les ONG internationales, les chancelleries arabes et étrangères, l'Unesco, l'Alesco… Le monde regardait le Liban… »
Et le ministre d'évoquer la formidable leçon tirée de cette expérience, tant au niveau de la jeunesse dans les écoles et les établissements qu'à celui du citoyen qui a pu modifier son approche de la lecture, le regain d'intérêt porté au livre dans les bibliothèques comme dans les librairies. « Cette évolution, a dit encore le ministre Wardy, a englobé villes et villages dans toutes les régions du pays… Beyrouth s'est unie au livre, le Liban à la créativité et l'homme dans notre pays à l'identité culturelle claire… Tout cela est une preuve supplémentaire que le Liban demeure un message de civilisation et du vivre en commun… Le Liban ne peut exister que sur les principes de la liberté, la démocratie, l'esprit civique. »
« Ce Liban qui demeure attaché au développement. Aucune résurrection n'est possible sans le livre… », devait conclure le ministre de la Culture.
Pour terminer, projection d'un petit documentaire de 8 minutes évoquant le rêve, sa réalisation et des chiffres très éloquents d'une belle moisson d'activités et de réalisations.