Le comité des amis de Salim Laouzi, journaliste libanais disparu il y a 29 ans, après avoir été kidnappé et assassiné pour son engagement politique, a organisé hier une cérémonie de commémoration en présence du directeur général de l'Information, Hassan Falha, représentant le ministre de l'Information, et du président de l'ordre de la presse, Mohammad Baalbacki.
Une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs libanais de la presse.
Prenant la parole, le fils du journaliste a cité les propos de son père, affirmant de son vivant : « Si les services de renseignements militaires m'assassinent, j'aurais ainsi mérité ce destin, pour avoir aimé mon pays et avoir été fidèle à ma profession. »
S'exprimant au nom de la famille, le fils du journaliste a souhaité que le Tribunal spécial pour le Liban puisse faire la lumière sur « ceux qui ont essayé de faire taire la voix de Gebran Tuéni, Samir Kassir, Kamel Mroué, Nassib el-Metni et Riad Taha ». Il a en outre espéré que cette cérémonie de commémoration puisse « véhiculer le message et mettre en relief le rôle de ceux qui ont payé de leur vie pour leur positions et leurs options ».
Prenant la parole à son tour, M. Baalbacki s'est demandé : « Si une enquête avait été ouverte après l'assassinat de Salim Laouzi, aurait-on assisté à la série noire des assassinats qui se sont succédé depuis 29 ans jusqu'à ce jour ? »
Les organisateurs ont ensuite diffusé des images du journaliste en cours de mission et lors de ses entretiens professionnels avec des responsables politiques et des figures diplomatiques.
L'Orient Le Jour 09.03.2009