Les réactions condamnant la prise d'otages et la tuerie dimanche de l'église Sayidat al-Najat (Notre-Dame du Perpétuel Secours), à Bagdad, se sont poursuivies hier encore, chrétiens et musulmans appelant à protéger les chrétiens d'Orient.
Le député Nabil de Freige a ainsi estimé que la tuerie « n'est qu'un indice de cette discorde ambulante qui vise les lieux saints chrétiens et la présence des chrétiens en Orient ». Dans un communiqué, M. de Freige a fait remarquer qu'une discorde sunnito-chiite n'épargnera personne, ni même les chrétiens, et que « certains misent sur cette discorde pour privilégier leurs intérêts politico-personnels et immédiats ». Et d'insister sur « la parité entre les musulmans et les chrétiens qui reflète la sauvegarde de la formule libanaise unique et consolide la présence chrétienne au Liban et en Orient ». M. de Freige a enfin appelé à revenir à l'esprit du synode des évêques consacré à l'Église catholique au Moyen-Orient.
De son côté, le chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, a affirmé que les événements d'Irak s'inscrivent dans le cadre du « processus d'exode des chrétiens », rendant « les forces d'occupation » responsables de cette tuerie.
Le patriarche Grégoire III Laham a pour sa part qualifié ce carnage de « barbare » et de tentative visant à « saboter le courant des bonnes intentions », pour « annuler le dialogue » et « saper l'optimisme du synode ».
Le patriarche Grégoire III Laham a pour sa part qualifié ce carnage de « barbare » et de tentative visant à « saboter le courant des bonnes intentions », pour « annuler le dialogue » et « saper l'optimisme du synode ».
À Tyr, une rencontre spirituelle s'est tenue à l'archevêché grec-catholique et a réuni NNSS Élias Kfoury et Élie Haddad et les muftis Salim Soussan et Mohammad Osseiran, au terme de laquelle un appel a été lancé pour rejeter les discordes et consolider la coexistence.
L'uléma Ali Fadlallah a quant à lui noté que le « carnage » à l'église Notre-Dame du Perpétuel Secours « va à l'encontre des préceptes du Coran ». « La meilleure façon de répondre à ce carnage consiste à renforcer les relations entre les musulmans et les chrétiens dans la région », a-t-il noté.
Pour le Bloc parlementaire du Courant du futur, le massacre de dimanche est « lié à l'ennemi israélien qui rejette la coexistence et la coopération interreligieuse et incite à la violence ». Même son de cloche au sein du mouvement Amal, qui a constaté que « les auteurs de ce type d'attentats sont les mêmes en Palestine et en Irak ».
Pour le Bloc parlementaire du Courant du futur, le massacre de dimanche est « lié à l'ennemi israélien qui rejette la coexistence et la coopération interreligieuse et incite à la violence ». Même son de cloche au sein du mouvement Amal, qui a constaté que « les auteurs de ce type d'attentats sont les mêmes en Palestine et en Irak ».
Les Forces libanaises ont pour leur part indiqué que « cet incident remet sur le tapis la question du destin des chrétiens d'Irak », notant que la « seule explication » à ce massacre est celle « de vider l'Irak de ses chrétiens ». Les FL ont appelé les autorités irakiennes à « assumer leurs responsabilités envers la communauté chrétienne et à prendre des mesures exceptionnelles pour les protéger ». Le parti a noté dans ce cadre que « la protection des chrétiens d'Irak est une responsabilité arabe ».
Ont également condamné la tuerie de l'église Sayidat al-Najat le Conseil des Églises du Moyen-Orient, le président du Conseil central maronite, Wadih el-Khazen, le Courant chiite libre, le député Ghassan Moukheiber, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, le président de l'association des ulémas au Liban, Ahmad Chawki, les ulémas de Jabal Amel et du Nord, l'imam de Tyr, cheikh Hussein Ismaïl, le Conseil communautaire druze et le Parti socialiste progressiste.
Par ailleurs, un rassemblement a eu lieu hier, place de l'Étoile, au cours duquel des bougies ont été allumées à l'intention des victimes de ce massacre.