Outre le câble Cadmos, le Liban est relié au monde par un second câble, appelé Berytar, qui va de Beyrouth jusqu'à Tartous en Syrie, et de là jusqu'à Alexandrie en Égypte. Un autre câble majeur, censé révolutionner le paysage Internet du Liban, devait relier Tripoli fin 2009. Le câble Imewe (India Middle East Western Europe) a cependant pris du retard en raison de problèmes techniques au niveau d'Alexandrie. L'activation n'est pas prévue avant décembre.
Le Liban a investi quelque 45 millions de dollars dans ce projet de 700 millions de dollars réalisé par un consortium réunissant Telecom Italia, Etisalat, Tata Communications, Pakistan Telecommunications, France Télécom, Bharti Airtel, Saudi Telecom et Telecom Egypt.
En parallèle, Charbel Nahas a négocié avec la Syrie l'intégration du Liban au réseau régional de câbles terrestres reliant Djeddah, Amman, Damas et Istanbul (JADI). « Nous sommes en train de finaliser les détails du projet dont le coût est très abordable car tous les travaux de terrassement existent ainsi que la majorité des gaines », a-t-il précisé.
La vitesse de connexion atteindra bientôt 15 mégabits
En parallèle, le ministère des Télécoms ouvrira aujourd'hui les plis dans le cadre de l'appel d'offres lancé le 28 juillet pour la première phase du déploiement d'un nouveau réseau de haut débit sur le territoire libanais. Quelque 47 sociétés ont retiré le cahier des charges. Leur diversité – il y a des Libanais, des Turcs, des Chinois, des Koweïtiens, des Européens, etc. – est perçue au ministère comme un signe encourageant quant à la qualité des offres attendues. Après une première sélection fondée sur les offres techniques, l'attribution des contrats se fera sur la base des offres financières. Dans un délai d'un an à 16 mois après l'adjudication, les usagers devraient bénéficier d'une vitesse de connexion de 15 mégabits contre un maximum aujourd'hui d'environ 1 Mb/s (souvent théorique). L'appel d'offres porte sur le déploiement d'environ 4 500 km de fibres optiques qui relieront tous les centraux téléphoniques ainsi que 350 gros utilisateurs (fournisseurs d'accès Internet, certaines administrations, banques, universités, hôpitaux, les deux réseaux de téléphonie mobile, des médias, etc.).Le projet, dont le coût est évalué à environ 60 millions de dollars, nécessite des travaux de terrassement sur 710 km environ. Le ministère est en train de finaliser en parallèle le cahier des charges pour un second appel d'offres destiné à équiper le nouveau réseau de fibres optiques du matériel nécessaire à son exploitation.
L'orient le jour