« J'existe, foutez-moi la paix ». Le titre déjà en dit long sur ce cabaret présenté par « trois gugusses » : Marie et Pierre Notte, ainsi que Paul-Marie Barbier, au théâtre al-Madina, ce soir et demain*.
«J'existe, foutez-moi la paix » est, semble-t-il, une injonction lancée à toutes ces icônes, ces idoles, ces références culturelles, artistiques et cinématographiques qui encombrent notre inconscient, vampirisent nos vies et phagocytent en quelque sorte notre légitimité. Ces Deneuve, Dietrich, Bardot, Schneider, Piccoli, Depardieu, Godard, Sartre, Duras, Shakespeare, Nietzsche qui régissent nos existences…
Ce serait peut-être là l'une des interprétations de ce spectacle étrange, délirant et parodique, qui parle en tout cas de la place de l'individu dans nos sociétés contemporaines régies par la recherche frénétique de la gloire.
Ainsi, Geneviève, née le 25 novembre 1959, «le jour où toute la France pleure la disparition de son étoile, Gérard Philippe», attend beaucoup de la vie. «Pourquoi ne suis-je pas Catherine Deneuve?», se lamente la jeune femme qui, elle aussi, veut être une star. Et de chanter avec de faux airs « deneviens » la complainte des rêves brisés. Rêves – si communs de nos jours – de gloire, fût-elle éphémère et d'amour, encore et toujours.
Écrit et conçu par Pierre Notte, ce spectacle de cabaret parisien est dans la plus pure tradition du théâtre du rond-point: insolent et fantasque. Sauf que derrière l'humour et la satire – saupoudrés d'une bonne pincée de scatologie – on y relève des accents extrêmement morbides et
désespérés.
Sur scène, sous la flaque de lumière, entre une volière et une balançoire à droite, un coin de café et un piano à gauche, sur lequel officie Paul-Marie Barbier, qui se transforme aussi à l'occasion en guitariste, Pierre Notte et sa sœur Marie forment un duo de comédiens de choc.
Un duo qui jongle avec un écheveau de chansons composées de jeux de mots, de rimes sur titres de films, d'humour absurde et de sous-entendus provocateurs ou fripons.
Les séquences sont rythmées, la mise en scène, soutenue de projections audiovisuelles et d'ombres chinoises, est habile, le décor agréable, le jeu irréprochable. Et pourtant, le spectateur lambda n'arrive pas à tenir tout le long des 80 minutes. C'est qu'il y a quelque chose de décousu dans cette énumération, qui frise le name-dropping, de titres d'œuvres et de vedettes cinématographiques et littéraires. Et qui se termine dans une sorte de «deviens ce que tu es» à la sauce burlesque.
Les amateurs du genre y trouveront leur compte. Spectateurs grand public et esprits trop cartésiens s'abstenir.
l`orient le jour
Ce serait peut-être là l'une des interprétations de ce spectacle étrange, délirant et parodique, qui parle en tout cas de la place de l'individu dans nos sociétés contemporaines régies par la recherche frénétique de la gloire.
Ainsi, Geneviève, née le 25 novembre 1959, «le jour où toute la France pleure la disparition de son étoile, Gérard Philippe», attend beaucoup de la vie. «Pourquoi ne suis-je pas Catherine Deneuve?», se lamente la jeune femme qui, elle aussi, veut être une star. Et de chanter avec de faux airs « deneviens » la complainte des rêves brisés. Rêves – si communs de nos jours – de gloire, fût-elle éphémère et d'amour, encore et toujours.
Écrit et conçu par Pierre Notte, ce spectacle de cabaret parisien est dans la plus pure tradition du théâtre du rond-point: insolent et fantasque. Sauf que derrière l'humour et la satire – saupoudrés d'une bonne pincée de scatologie – on y relève des accents extrêmement morbides et
désespérés.
Sur scène, sous la flaque de lumière, entre une volière et une balançoire à droite, un coin de café et un piano à gauche, sur lequel officie Paul-Marie Barbier, qui se transforme aussi à l'occasion en guitariste, Pierre Notte et sa sœur Marie forment un duo de comédiens de choc.
Un duo qui jongle avec un écheveau de chansons composées de jeux de mots, de rimes sur titres de films, d'humour absurde et de sous-entendus provocateurs ou fripons.
Les séquences sont rythmées, la mise en scène, soutenue de projections audiovisuelles et d'ombres chinoises, est habile, le décor agréable, le jeu irréprochable. Et pourtant, le spectateur lambda n'arrive pas à tenir tout le long des 80 minutes. C'est qu'il y a quelque chose de décousu dans cette énumération, qui frise le name-dropping, de titres d'œuvres et de vedettes cinématographiques et littéraires. Et qui se termine dans une sorte de «deviens ce que tu es» à la sauce burlesque.
Les amateurs du genre y trouveront leur compte. Spectateurs grand public et esprits trop cartésiens s'abstenir.
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