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Liban : L’école publique de Mechmech lutte pour sa survie

Liban : L’école publique de Mechmech lutte pour sa survie

Ce texte est une plaidoirie pour l'école complémentaire publique de Mechmech (Jbeil), mon village, touché par le programme de regroupement des écoles publiques lancé par le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Hassan Mneimné,

au titre de l'optimisation du déploiement pédagogique – écoles et professeurs – et surtout de la compression budgétaire.
L'école de Mechmech est une vénérable institution qui fonctionne depuis 1898. Fondée par les frères maristes, elle compte un prestigieux ancien, Chibli Mallat, le poète des Cèdres. Depuis le début des années 50, elle fonctionne comme école complémentaire publique. Son bâtiment est fonctionnel, sa réputation est plus qu'honorable, son corps professoral assure en ce moment la scolarisation d'une bonne cinquantaine d'élèves. Dans son palmarès récent figurent deux premières de session. 
Or le plan de regroupement la vise en plein cœur, et c'est la mort dans l'âme que les élèves et les professeurs ont appris leur réaffectation à l'école de Tartej, à quelque 17 kilomètres de là. Le grand avantage de la nouvelle école, où seuls quelques élèves sont inscrits, étant qu'elle est située dans un bâtiment appartenant au ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. C'est aujourd'hui que, désemparés et sans recours, ils doivent en principe être notifiés de leur nouvelle affectation.
Choqués par la fermeture de « leur » école, les habitants de Mechmech ont frappé à toutes les portes pour obtenir la révision du décret ministériel ou du moins un sursis d'un an dans son application, le temps de permettre au ministère d'étudier l'impact pédagogique et social réel de sa décision, et pour la population de proposer des alternatives.
En effet, sur le plan aussi bien pédagogique que social, la décision du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur est largement contestable. Situé à une altitude d'environ 1 200 mètres, le village de Mechmech compte quelque 3 000 habitants, mais ceux qui passent l'hiver à Mechmech, et qui en endurent les rigueurs, représentent moins que le quart. C'est cette partie de la population qui est affectée par le décret ministériel.
L'impact social du décret sur cette population est énorme, sans commune mesure avec les avantages, notamment financiers, que son application pourrait valoir au Trésor. En effet, ceux qui connaissent le relief de la région savent pertinemment que les écoliers de Mechmech ne se rendront pas à Tartej, village situé encore plus en altitude que Mechmech, mais plutôt vers le littoral, et d'abord vers Jbeil, ville qui est à peine plus éloignée par la route. Certes, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur s'est engagé à transporter les élèves gratuitement vers Tartej, mais cette facilité n'est pas suffisante pour convaincre les familles. En effet, la route sinueuse conduisant à ce village risque d'être rendue plus risquée en hiver, pour ne pas dire impraticable en raison de l'enneigement ou de la formation de verglas, et ces conditions sont dissuasives aux yeux des parents, qui craignent pour la sécurité de leurs enfants.
Ainsi, l'impact social à court, mais surtout à long terme de la décision ministérielle sera inévitablement un regrettable exode vers le littoral, qui videra un peu plus le village en hiver, doublé d'un surpeuplement scolaire dans les écoles publiques de la ville de Jbeil, qui ne sont peut-être pas équipées pour un tel afflux d'élèves.
Ce scénario du pire n'est pas une simple vue de l'esprit. Un autre impact social, non négligeable, de cette décision est l'atteinte au moral de la population qui tient à « son » école et à ce qu'elle représente, symboliquement. Et les psychologues savent ce que c'est que de toucher à un symbole. Tout le monde sait, en effet, que l'école est, avec le dispensaire et depuis quelques années la municipalité, le cœur même de la vie d'un village. Il ne faut donc pas mésestimer la portée de cette disparition, pour une population maronite qui, de tradition, place l'éducation des enfants au premier plan des préoccupations de la famille et est prête aux plus grands sacrifices pour l'assurer.
Pour convaincre le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur de surseoir à l'application du décret à Mechmech, le comité du Wakf auquel appartient l'école a décidé de mettre le bâtiment à la disposition du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur sans contrepartie, tandis que la municipalité s'est engagée à couvrir les frais de fonctionnement de l'école (électricité, eau…). Que faut-il donc de plus au ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur pour faire preuve de souplesse dans l'application du décret, sinon de réaliser que, dans des situations précises, il peut être incohérent et avoir un impact dévastateur sur une précieuse vie rurale que l'État cherche à préserver et valoriser?
Joumana Smaha/ L'orient le jour

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).