La juge des référés de Beyrouth, Zalfa el-Hassan, a rejeté, dans un jugement rendu hier, la plainte déposée par la Société générale contre la télévision OTV, à laquelle elle réclamait le paiement d'une indemnité de 1,650 milliard de livres, pour avoir enfreint l'interdiction de diffusion d'un clip publicitaire pour l'émission « Ovrira ».
Le PDG de la Société générale, Antoine Sehnaoui, a toutefois décidé de faire appel de cette décision.
Entre-temps, les réactions à cette affaire, qui a mis en émoi le CPL, se sont poursuivies hier. Tout en exprimant son attachement aux libertés, l'association Journalistes contre la violence a exprimé son « étonnement » devant la campagne « tonitruante » lancée par anticipation par le CPL « contre le jugement présumé » du tribunal des référés et y a vu « une tentative d'influer sur le cours de la justice ». L'association a également réprouvé le fait que « la défense de la liberté de la presse se transforme en une attaque contre le corps de la magistrature ».
De nombreuses associations et partis ont vu dans le jugement du tribunal des référés « une victoire de la liberté d'expression ». Le ministre des TP, Ghazi Aridi, s'était solidarisé, avant la publication du jugement, avec la chaîne, ainsi d'ailleurs que l'ordre des journalistes, qui s'est exprimé par la voix de son vice-président Saïd Nassereddine.
Notons que des mesures de sécurité spéciales ont été prises, autour du Palais de justice, au moment de la publication du jugement.
L'orient le jour