{mosimage}Le Liban ira-t-il ou non à Damas ? Et si la réponse est positive, quel Liban sera représenté au sommet arabe ? Celui de la majorité ou celui de l’opposition ? Autant d’interrogations qui alimentent les joutes verbales à l’approche de la réunion dans la capitale syrienne.
Les milieux proches de Nabih Berry ont ainsi indiqué que le président de la Chambre refuse de représenter le Liban au sommet, et que l’opposition n’enverra aucune délégation. Une dissonance de plus avec le CPL, qui envisageait toujours une délégation libanaise présidée par M. Berry, le gouvernement Siniora étant « illégal ». Le président de la Chambre a d’ailleurs écorché le cabinet au passage hier, dans le cadre de sa réponse virulente aux critiques US concernant le énième report de la présidentielle.
Au niveau de la majorité, les députés joumblattistes sont montés au créneau pour réclamer un boycott libanais du sommet, ce qui laisse planer un doute sérieux sur la participation de Fouad Siniora, toujours muet sur la question.
Encore faudrait-il, au préalable, savoir si Damas condescendra enfin à inviter Beyrouth à la réunion arabe. À ce sujet, Amr Moussa a indiqué que l’invitation en question serait délivrée dans les prochains jours par le biais de la Ligue arabe.
Montrant du doigt la vacance présidentielle, le blocage du Parlement, la paralysie du centre-ville et les ministres à la fois démissionnaires et actifs, Mgr Sfeir a pour sa part déploré avec colère le départ massif des chrétiens et le fait que le Liban soit « comme un roseau pris dans le vent » des crises politiques locales et régionales, tandis que le catholicos Aram Ier a exprimé le refus des Libanais de vivre à l’ombre d’une « culture de la mort et de la peur ».
L'Orient le jour- 12/3/2008