Dans cette lettre, le comité reprend de récents propos du patriarche sur « le problème de la politisation systématique de tout au Liban ». « L’affaire des lignes de haute tension était politisée à une certaine époque, quand elle a été utilisée par une partie politique déterminée pour arriver au Parlement, dit le texte. Mais elle ne l’est plus désormais, c’est une question de santé publique et de vie et de mort pour des générations d’enfants ».
Le comité rappelle que cette question concerne tout le Liban, non une seule région, notamment « plus d’un complexe résidentiel dans des wakfs maronites et plus d’une école catholique ». Il demande au patriarche, « qui, tel un père est soucieux de la sécurité de ses fils, de se joindre à notre juste cause ».
Le communiqué appelle également le ministre de l’Énergie « à ne pas prendre cette question à la légère », en « exposant nos vies et celles de nos enfants aux champs électromagnétiques ». Le comité étaye cette requête par un nouvel argument venu du Conseil de l’Europe : suite à une recommandation faite en 2009, une décision vient d’être prise par 47 pays européens, portant le numéro 1815 et datant du 27-30 mai. « Par cette décision, le Conseil de l’Europe insiste sur le concept de prévention et de mesures de précaution par rapport à l’exposition au champ électromagnétique. Il assure qu’il n’est plus besoin d’attendre de nouvelles preuves scientifiques pour suivre ces principes, parce que le coût sanitaire et économique sera très élevé, comme cela a été le cas pour l’amiante, l’essence avec plomb ou encore le tabac. Le texte de cette décision affirme que les indices de preuves collectés sont suffisants, et reconnaît la possibilité de conséquences nuisibles d’une exposition au champ électromagnétique », relève le communiqué.
Enfin, le comité des habitants de Aïn Najem rappelle sa revendication principale : faire passer les lignes électriques de ce réseau sous terre, au lieu de les installer sur des pylônes.
L'orient le jour